Synopsis
San Francisco années 1990, l’inspecteur Scott Roper est négociateur. Mais quand il faut sortir le flingue il n’hésite pas. La preuve lors d’un dernier braquage de banque il blesse le preneur d’otages, camé, survolté et incontrôlable. Mais Roper a aussi une vie un peu compliquée. Il compense son stress aux courses de chevaux où il contracte quelques dettes. Roper n’a pas su concilier vie de flic avec sa vie privé et il revoit Veronica, son ex, le temps de prendre le chien Troy pour le balader. Un soir qu’il accompagne son vieux collègue Sam qui veut parler avec un homme dans le cadre d’une affaire de vol de bijoux, Roper ne peut empêcher son assassinat. Fou de rage il veut prendre l’enquête à son compte contre l’avis de la hiérarchie…
CRITIQUE
Si côté action le spectateur est plutôt bien servi, côté psychologie des personnages c’est un peu laborieux.
Le couple Roper/Veronica ne fonctionne pas vraiment. De ce côté le scénario de Randy Feldman est à la peine.
Je pense que c’est une erreur de vouloir comparer ce « Flic de San Francisco » avec « Le flic de Beverly Hills« . D’ailleurs si le nom français du film en fait le rapprochement, aux Etats-Unis ce n’est pas du tout le cas.
Le film manque de liant entre les scènes intimes et les scènes d’enquête. Le rôle de la jeune recrue tenu par Michael Rapaport est sacrifié. Il subit même une énorme absence durant le film.
Heureusement la grande réussite du film réside dans l’écriture du méchant qui est vraiment odieux et très bien incarné par un Michael Wincott assez impressionnant. Ce qui permet de maintenir l’intérêt du film.
Thomas Carter qui truffe son générique à la famille Murphy, et qui n’a à son actif qu’un seul long métrage, passe pour un gentil yes-man qui semble avoir cédé aux caprices de sa star.
La musique de Steve Porcaro n’évite pas les clichetons musicaux. Elle est cependant efficace durant la projection puis aussitôt oubliée.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
L’énorme poursuite dans les rues de San Francisco. Avec carambolage géant de voitures et tram. Même si l’année précédente « Rock » de Michael Bay avait utilisé les mêmes ingrédients.
L’ANECDOTE
Le film est un grand échec pour Eddie Murphy. Après exploitation au cinéma le film est déficitaire de 24 millions de dollars.