Synopsis

Début du  du XVIIIème siècle le Sheba Queen bateau de la flibuste prend un navire britannique. C’est la belle et hargneuse Anne Providence qui dirige ce petit monde. Les rescapés de l’abordage sont soumis au supplice de la planche (jetés à l’eau les mains liés après avoir franchi une planche). Tous sauf un français Pierre-François LaRochelle qui pour sauver sa tête dit qu’il était commandant d’un bateau pirate, mais qu’il a été pris par les anglais et qu’il était sur le chemin de l’Angleterre pour y être jugé. Le Sheba Queen se rend à Nassau où Anne Providence rencontre Barbe Noire qui lui a appris les ficelles du métier. Celui-ci a des doutes sur le français…

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CRITIQUE

Jacques Tourneur s’est installé aux Etats-Unis depuis 1935. « La flibustière des Antilles » est son 18ème film hollywoodien. Jacques Tourneur bénéficie d’un scénario qui pour la première fois met une femme dans le rôle de chef de bande de pirates.

Le titre parle de flibusterie mais ce doit être une licence poétique. Il s’agit bien plus de piraterie. Et de la plus ombre. Car la femme pirate bafouée dans son amour par un espion développe alors les sentiments et les actes les plus abjects à en dégoûter son propre équipage qui ne sont pas des « René conte-fleurettes ».

Le ton du film est d’ailleurs assez noir. Si l’on retire les scènes picaresques dans lesquelles apparaissent Barbe Noire, pour le reste les sentiments y sont exacerbés en amour comme en haine.

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Jean Peters est formidable en pirate(sse) qui boit, jure et tue comme un homme.
Louis Jourdan en espion et traître fait un peu pied-tendre à côté de la volcanique Jean. Son interprétation décrédibilise son personnage et nuit en partie à l’équilibre général du film.
Debra Paget fait quasiment de la figuration.
Le trio de second rôle masculin Thomas Gomez (le capitaine Barbe Noire), James Robertson Justice (le second du Sheba Queen) et Hebert Marshall (le docteur) est lui impeccable.

Jacques Tourneur filme en honnête artisan. Il est aidé par un Technicolor, une photographie et des décors très réussis.

Franz Waxman signe une musique tonitruante et enlevée rythmiquement et qui relève la sauce!

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Anne Providence conseillée par un médecin alcoolique qui l’admire, a tellement été abjecte avec la femme du capitaine LaRochelle qu’il s’est rebellé contre elle au marché aux esclaves de Maracaibo. Providence n’hésite pas à lui asséner un coup d’épée au visage.

L’ANECDOTE

Jacques Tourneur (1904-1977) est le fils de Maurice Tourneur (1876-1961). Ce dernier a travaillé aux Etats-Unis en 1914. Citoyen américain en 1919, il élève son fils Jacques à Hollywood. Maurice rentre en France en 1927 avec sa famille. Mais en 1935 Jacques repart travailler à Hollywood où il deviendra un réalisateur dont la spécialité sera le film fantastique.

NOTE : 15/20

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