FLEUR D’OSEILLE
- Amidou, André Pousse, Anouk Ferjac, Dominique Zardi, Henri Cogan, Henri Garcin, Jacqueline Doyen, Jean Luisi, Maurice Biraud, Michelle Lucciolini, Mireille Darc, Paul Préboist, Renée Saint-Cyr
- Georges Lautner
- Comédie, Comédie policière, Policier
- 1967
- France
- Georges Lautner, Jean Meckert, Marcel Jullian, Michel Audiard
- Michel Magne
Synopsis
Gare de Montargis Pierrot la veine est en cavale après un braquage retentissant. 400 briques! . Mais cerné par la police il est descendu ayant vendu chèrement sa peau. Sa femme Catherine accouche à l’assistance. Elle se fait une amie Marité qui elle aussi est fille mère. Mais un défilé commence à l’assistance pour réclamer Catherine. Tout d’abord le commissaire qui recherche le magot du défunt, et le mitan qui veut aussi mettre la main dessus. Catherine et Marité décident de fuir l’assistance avec leur enfant…
CRITIQUE
Georges Lautner qui à cette époque tourne en moyenne deux films par an, n’évite pas les montagnes russes dans la qualité des oeuvres livrées au public.
Après le bon « Ne nous fâchons pas » (1966), le navrant « La grande sauterelle » (1967), voici le pas si mal « Fleur d’oseille« .
On retrouve les dialogues de Michel Audiard et ils font souvent mouche.
Georges Lautner donne du rythme au film malgré un gros ventre mou lors du siège du refuge de Catherine et Marité.
La distribution est à la hauteur de la tâche, André Pousse en tête en chef de bande bavard, et Maurice Biraud en flic désabusé. La surprise vient d’Anouk Ferjac qui défend bien son rôle de Marité femme célibataire et aux sentiments ambigus vis-a-vis de Catherine.
Catherine personnage pivot du film, interprété par Mireille Darc qui semble bien frêle au début, pour finir en femme accomplie aussi redoutable qu’un homme le canon scié en pogne. Muse de Georges Lautner, Mireille Darc montre qu’elle aurait peut-être méritée une autre filmographie, plus exigeante.
Les hommes sont dépeints comme lubriques et incapables à l’image du personnage de Paul Préboist, bavards et inefficaces à l’image d’André Pousse ou encore Don Juan de pacotille tel le personnage d’Henri Garcin.
Michel Audiard une fois de plus montre un sens remarquable de la mélodie, de l’orchestration et de l’osmose avec le film que sa musique illustre.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Première confrontation entre la bande de d’Albert Roza et les habitants du refuge de Catherine qui se solde par un mort dans la bande de Roza. Celui-ci annonce « ça change tout! On se repliait de bonne humeur, et on se replie fâchés« . André Pousse au top grâce aux dialogues de Michel Audiard.
L’ANECDOTE
Georges Lautner s’est plaint du manque de disponibilité de son dialoguiste alors en plein boom de créativité et qui prépare sa propre carrière de réalisateur.