FLÈCHE BRISÉE (LA)
- Arthur Hunnicutt, Basil Ruysdael, Debra Paget, James Stewart, Jay Silverheels, Jeff Chandler
- Delmer Daves
- Western
- 1950
- Broken arrow
- USA
- Albert Maltz, Michael Blankfort
- Hugo Friedhofer
Synopsis
Etats-Unis après la guerre de sécession, les guerres indiennes reprennent de plus belle. L’Etat d’Arizona est bloqué par les tribus apaches de Cochise qui attaque systématiquement tous les convois de pionniers, les diligences et les courriers. Le gouvernement du président Grant charge Tom Jefford de négocier avec Cochise une paix. Jeffords a auparavant sauvé un jeune apache et gagné la reconnaissance de Cochise. Jeffords négocie le passage libre du courrier. Il rencontre la belle apache Sooseeahray et en tombe éperdument amoureux. L’accord scellé Jeffords retourne à Tucson et observe si le pacte est bien tenu…
CRITIQUE
Film historiquement important.
C’est le premier grand western où les indiens ont un rôle autre que celui du sauvage, dans lequel leur point de vue est mis à jour, et où il ne paraissent pas uniquement en assassins de pionniers dont l’anéantissement était nécessaire.
Delmer Daves qui a vécu parmi les indiens pendant sa jeunesse, filme les mœurs apaches de façon rigoureuse, et révolutionne le genre. La thèse de la coexistence vécue intelligemment de part et d’autres ouvre de nouvelles perspectives au genre.
Chef d’œuvre à l’interprétation magistrale de James Stewart. Les montées de violence de l’acteur sont impressionnantes.
Jeff Chandler qui bien que blanc et juif (mais ce sont plus les contingences des studios que la volonté de Delmer Daves) fait un Cochise plus que convaincant
Debra Paget est tout aussi blanche mais cela n’empêche pas le talent.
La fin du film est inoubliable.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Tom Jeffords serre le corps sans vie de sa femme et une bouffée de violence qui le submerge est sur le point de l’amener à se venger contre l’intérêt du traité de paix. James Stewart s’ouvre dans un registre plus dramatique.
L’ANECDOTE
Sous le pseudonyme de Michael Blankfort, se cache un « des 10 de Hollywood » Albert Malz, persécuté par le maccarthysme, sous prétexte d’appartenance plus ou moins avérée au parti communiste. Il fut condamné à 1 an de prison pour outrage qu’il purgea à la prison de Mill Point.