TOM JONES : ENTRE L’ALCÔVE ET LA POTENCE
- Albert Finney, David Warner, Diane Cliento, George Devine, Hugh Griffith, Jack MacGowran, Joanne Greenwood, Joyce Redman, Susanna York
- Tony Richardson
- Cape et épée, Comédie dramatique
- 1963
- Tom Jones
- Grande Bretagne
- John Osborne
- John Addison
Synopsis
Le seigneur Squire Allworthy rentre chez lui harassé il va pour se coucher. Dans son lit il trouve un nouveau né. Il décide de l’adopter sous le nom de Tom Jones. Alors qu’il est un jeune homme Tom Jones est insouciant et profite de la vie. Il chasse et court le jupon. Lors d’une chasse à courre, la jeune et belle Sophie Western a son cheval qui s’emballe. Tom Jones poursuit la cavalière et la sauve. Il est immédiatement séduit. Elle aussi…
CRITIQUE
Il y a une chose que l’on ne peut pas retirer au film c’est l’originalité de ton (pour l’époque).
Le film démarre comme un film muet mais en couleur. Les acteurs s’adressent à la caméra ou bien posent leur chapeau sur l’objectif pour cacher la scène (libertine) à venir. Nous y voyons aussi des arrêts sur image, et des ellipses multiples se succédant en cascade. Une mise en scène moderne avec prises de vue en hélicoptère. Une caméra toujours en mouvement.
Mais si la forme peut être la force du film, le fond en est assurément une faiblesse. Car le film nous montre une histoire en costumes du XVIIème siècle, mais n’a rien d’historique. L’impression que le spectateur peut ressentir est que si le film avait été filmé avec des personnages contemporains c’eût été pareil.
Tiré d’un roman de Henry Fielding, le marivaudage qui s’étale sous nos yeux finit par lasser car les enjeux ne sont guère passionnants.
Pour en revenir à la forme je déplore un déséquilibre du film notamment dans son rythme. Certaines scènes sont bien trop longues, (la scène de la chasse, ou du repas au chandelle en tête à tête). D’autres sont extrêmement courtes.
Albert Finney est parfois très bon et parfois semble taper un peu à côté de la bonne interprétation.
Susanna York est charmante.
Et Joanne Greenwood délicieuse de perversité.
La musique de John Addison a bien du charme. Plus que le film en lui-même.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Le duel à l’épée vers la fin du film. Brillamment réalisé. Et d’une bonne précision dans l’art de l’escrime.
L’ANECDOTE
Le film remporte 4 Oscars: Meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario et meilleure musique.
Et 2 BAFTA : Meilleur film et meilleur scénario.
NOTE : 12/20