Synopsis
Au sortir de la première guerre mondiale, Garris est un soldat démobilisé qui fait la route. Au bord d’un marais il rencontre un vieux mourant. Il décide de s’installer sur le marais où il est voisin de Riton Pignol. Un homme porté sur la bouteille, un peu cossard qui vit avec sa seconde femme acariâtre et ses trois enfants. Riton et Garris vivent de petits boulots qui les nourrissent à peine mais leur offre des grands moments de libertés, ils ont un ami Amédée qui ne travaille pas, vit des rentes (modestes) du travail de son père et grand amateur de jazz…
CRITIQUE
Film sur le bonheur de vivre.
Hymne à la nature, des bienfaits que celle-ci procure (ramassage d’escargots, pêche, contemplation).
C’est aussi film sur l’amitié. De celle qui tolère beaucoup de ses amis.
Adaptation d’un récit de Georges Montforez par le scénariste et réalisateur occasionnel Sébastien Japrisot. Ce scénario est profondément humaniste. Même les personnages qui paraissent méchants au long du film ont des instants où l’écriture leur est plus favorable.
Le spectateur voit un temps béni de renaissance après la terrible première guerre mondiale, même s’il sait que cela ne durera guère. La fin du film a la pudeur de faire une vaste ellipse qui va du milieu des années 1920 à l’aube du XXIème siècle. Passant sous silence la seconde guerre mondiale et ses brutalités immondes.
Belle distribution de rôles: le trio Villeret-Gamblin-Dussollier est exceptionnel. Eric Cantona fait un boxeur soupe-au-lait magnifique.
Seule la musique de Pierre Bachelet n’est pas mémorable.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
La virée en train à la chasse aux escargots de Bourgogne. On ne regrette pas d’y être venu! Quelle aventure!
L’ANECDOTE
Sébastien Japrisot (1931-2003) avait auparavant écrit le scénario du film « L’été meurtrier » (1983) tiré de son propre roman éponyme paru en 1979. Il a aussi tourné deux films « Les mal partis » (1975) et « Juillet en Septembre » (1988).
NOTE : 15/20