DOLCE VITA (LA) intitulé aussi LA DOUCEUR DE VIVRE (1960)
- Adriano Celentano, Alain Cuny, Anita Ekberg, Annibale Ninchi, Anouk Aimée, Magali Noël, Marcello Mastroianni, Nico, Walter Santesso, Yvonne Furneaux
- Federico Fellini
- Comédie dramatique
- 1960
- La dolce vita
- Italie
- Brunello Rondi, Ennio Flaiano, Federico Fellini, Pier Paolo Pasolini, Tullio Pinelli
- Adriano Celentano, Nino Rota
Synopsis
Le film se présente sous forme de chroniques mises bout à bout qui rappelle fortement le film à sketch très en vogue en Italie jusqu’au début des années 1980. 14 séquences sont proposées au spectateur avec comme fil blanc Marcello un jeune journaliste de la presse à scandale qui a eu des velléités littéraires, mais les a perdues avec ses illusions. Les sujets divers comme, la dépravation sexuelle, la foi avilie par le simulacre et l’appât du gain, la décadence intellectuelle, les joutes vaines des intellectuels et les dérives orgiaques… Bref Federico Fellini voit le monde intellectuel romain se pervertir dans des fêtes sans fin et des parties fines…
CRITIQUE
Film magnifique, un peu long, notamment la partie hors de Rome avec l’épisode sur les fausses apparitions.
La construction du film est une juxtaposition de scènes dont le journaliste (Marcello Mastroianni est absolument fabuleux) est soit témoin soit acteur.
Le casting féminin, Anouk Aimée en tête est renversant.
Mais le plus intéressant du film c’est l’ambiance.
Le film s’attache à suivre un milieu intellectuel et aisé. Mais nous nous trouvons englués dans une société rance aux idées poisseuses. Ne songeant qu’à la jouissance et n’y parvenant même pas. Une société de frustrés incapables d’imaginer leur avenir et finissant dans le suicide, la prostitution de luxe, entourés d’acteurs et d’actrices jouisseurs ou de journalistes assoiffés de scoop d’alcôves.
Heureusement le film est parsemé d’images et de séquences somptueuses qui permettent de supporter la vision. Il offre même au cinéma italien sa scène la plus emblématique: la baignade d’Anita Ekberg et Marcello Mastroianni dans la fontaine de Trévie.
Federico Fellini frappe fort avec ce film co-signé par Ennio Flaiano, Tullio Pinelli et Pier Paolo Pasolini.
Palme d’or au festival de Cannes en 1960.
La musique de Nino Rota accompagne magnifiquement les images noir et blanc du film.
Adriano Celentano donne de son talent dans un rock endiablé.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
La toute dernière scène du film où Marcello sur un bord de plage peut retrouver son innocence en la personne d’une jeune serveuse de restaurant qu’il a rencontré auparavant, mais lui tourne le dos définitivement rejoignant le groupe de noctambules.
L’ANECDOTE
Le terme de Paparazzi pour désigner un journaliste de presse à scandale dite aujourd’hui « people », vient de ce film dans lequel on y voit un certain Paparazzo photographe free lance auquel fait parfois appel Marcello.