DIABLE DANS LA TÊTE (LE)
- Keir Dullea, Maurice Ronet, Micheline Presle, Orchidea De Santis, Renato Cestiè, Stefania Sandrelli, Tino Buazzelli
- Sergio Sollima
- Drame
- 1972
- Il diavolo nel cervello
- Italie, France
- Luigi Emmanuele, Sergio Sollima, Suso Cecchi d'Amico
- Ennio Morricone
Synopsis
Mantoue années 1970, après des années d’absence Oscar Minno la belle trentaine rentre au pays. Dés son arrivée en ville il lui semble reconnaître Sandra son amour de jeunesse. Mais celle-ci ne répond pas à ses appels. Il semble même que les personnes qui l’entourent la pressent à s’engouffrer dans une voiture et partir. Oscar Minno suit la voiture jusque devant la maison de la supposée Sandra. Mais là le gardien lui refuse l’entrée. Oscar Minno trouve à se loger près de la maison de celle qu’il pense être Sandra…
CRITIQUE
Sergio Sollima dort des sentiers du western italien pour se rapprocher des chemins du giallo.
Cependant je ne mettrais pas ce film dans le genre ultra codifié du giallo, il lui manque bien des aspects du genre pour en faire partie.
Certes il y a des morts à des périodes différentes, mais tous ne sont pas commis à l’arme blanche. Caractéristique fondamentale du giallo. Pas de caméra subjective. Très peu d’érotisme malgré la beauté de Stefania Sandrelli.
L’intrigue est assez mince. Elle est avant tout basée sur le comportement d’un enfant et de sa mère tous deux très perturbés psychologiquement.
Cependant l’enquête est menée par l’homme amoureux de la femme mystérieuse aidé par un médecin psychiatre. En cela le film se rapproche du giallo.
Sergio Sollima dont on connaît l’efficacité pour les scènes d’action en est ici sevré. Et le rythme du film en pâtit. Les rebondissements ne proviennent que par les dialogues.
Keir Dullea est vraiment très fade dans ce rôle principal mi enquêteur mi-amoureux.
Tino Buazzelli mi-enquêteur mi- médecin est bien meilleur.
Stefania Sandrelli est convaincante en femme envahie par la folie.
Mais c’est Micheline Presles qui joue la mère de Stefania Sandrelli qui fascine par son jeu dur et ambigu.
Enfin la musique d’Ennio Morricone, toute superbe qu’elle soit, ne parvient pas à s’immiscer dans le film (fait rarrissime de la part du génial maestro) et reste une illustration en partie étrangère à l’oeuvre projetée. C’est très étrange.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Sandra comprend qui a assassiné son mari. Dénouement final et coup de théâtre. Stefania Sandrelli superbe.
L’ANECDOTE
Dans la filmographie de Sergio Sollima ce film est plutôt oublié. Cela est sûrement dû au fait que le film ne contienne pas de scènes d’action.
NOTE : 10/20