Synopsis

Ohio début des années 1980, Harry est manager de deux catcheuses Iris et Mollly les California Dolls. Ils galèrent de match minable en match minable. Pourtant elles ont du talent, elles sont sexy et gagnent leurs matchs avec régularité. Harry a du mal à convaincre les promoteurs de matchs de catch et se fait houspiller par ses deux lutteuses qui en ont marre de gagner des clopinettes, de voyager dans une bagnole délabrée, de dormir dans des hotels et motels miteux et de manger des hamburgers. Mais Harry est confiant. Il sait qu’il va réussir à dénicher un contrat qui va leur permettre de décoller…

CRITIQUE

Dernier film de Robert Aldrich (1918-1983). Et si le film a quelques faiblesses notamment la fin qui emprunte des chemins largement balisés, il n’en demeure pas moins que le spectateur s’attache à ces trois personnes qui malgré leurs disputes s’apprécient profondément et se font confiance. Cet aspect là est la belle réussite du film.

Autre intérêt du film la traversée d’un Etat industrieux. Et des images urbaines qui ont déjà valeur de témoignage d’un passé.

Le scénario est crédité pour Mel Frohman mais quatre autres scénaristes sont intervenus sur le film. Dans l’ensemble l’écriture du film suit le chemin des films qui narrent l’accès au « rêve américain » par le sport dont un des fleurons est « Rocky » (1976) de John G. Avildsen.

C’est aussi un film de rédemption notamment pour le personnage de Harry qui a un moment montre ses limites pour obtenir un contrat et c’est une de ses filles qui se prostitue pour obtenir le contrat.
Harry en organisant l’entrée de ses catcheuses lors du match de Reno avec musique, chants, costumes, affiche, pancartes de supporters qui ainsi parvient à retourner la salle en faveur de ses California Dolls, montre l’intérêt (l’amour) qu’il a pour ses deux filles et se rachète de sa faiblesse.

Le trio d’acteurs est formidable. Et l’on s’étonne de la carrière des deux actrices qui pour Vicki Frederick fut somme toute restreinte et pour Laurene Landon (qui tourne toujours) plongée dans les abysses des productions B et plus souvent Z.
Robert Aldrich tenait absolument à ce que ce soient des actrices qui jouent des catcheuses et non des catcheuses qui fassent les actrices. Pour cela il a auditionné une vingtaine d’actrices et une fois son choix fait a dû les envoyer se former pour devenir des catcheuses crédibles. Mission réussie.

La musique de Frank De Vol est très très très discrète.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Ce sont les scènes dans la voiture où le trio se livre sur leurs rêves, leurs frustrations, leurs colère mais aussi avec une certaine tendresse les uns pour les autres.

L’ANECDOTE 

La scène de la lutte dans la boue a dû être retournée.
Laurene Landon était bouleversée quand Robert Aldrich lui a dit, ainsi qu’à Vicki Frederick, qu’il y aurait une scène de nu. Laurene Landon raconte : « Nous avons trouvé un moyen de nous en tirer sans montrer nos seins. Lorsque nous luttions, nous continuions à nous couvrir les seins avec la boue, ou à lutter dans la boue contre les autres filles pour couvrir nos seins. Nous pensions avoir réussi. Quand, nous avons reçu un appel d’Aldrich le lendemain matin en colère. Il était très en colère que nous n’ayons pas montré nos seins. Il a dit  « Je sais ce que vous faites, vous deux, les escrocs!« . Nous avons dû y retourner, nous battre et montrer nos seins.

NOTE : 15/20

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