Synopsis
Paris fin des années 1950, dans une boite de nuit, la clientèle chic vient s’encanailler sur les rythmes du jazz et les danses afro-érotiques. C’est le Marquis qui gère la boite mais le propriétaire se nomme Albert Simoni. Quand Celui-ci arrive dans la nuit, il est accosté par Blasco un client entiché de Lucky Friedel, une entraîneuse de la boite. Blasco réclame de la drogue à Simoni mais celui-ci lui fait savoir que pour le moment il est à sec et attend une livraison. Il reçoit un coup de téléphone, et part direction le Bois de Boulogne avec Lucky. Simoni est abattu dans le bois. Lucky s’enfuit…
CRITIQUE
Film bancal de Gilles Grangier. Avec d’une part de formidables scènes avec Jean Gabin : La fin avec Danielle Darrieux, dans la pharmacie toujours avec Danielle Darrieux, à l’hôpital avec François Chaumette (grand moment d’hypocrisie de la part de Gabin), dans la boite de nuit avec Robert Berri…
…et des scènes bien moins inspirées : les roucoulades entre Jean Gabin et Nadja Tiller (le point faible de la distribution), et les scènes musicales trop longues et trop nombreuses qui font office de remplissage.
L’aspect policier du film est plutôt réussi, le côté romance est vraiment trop peu crédible pour emballer le spectateur. D’autant que l’actrice Nadja Tiller n’est pas franchement bonne actrice.
Michel Audiard ne déploie pas encore les grandes voiles de ses dialogues même si quelques perles jaillissent ici où là. Il manque aussi au film une grande scène avec Paul Frankeur qui pour le coup se retrouve à jouer les utilités.
Gilles Grangier filme un Paris nocturne qui mérite notre attention car il n’existe plus.
Un polar atypique dans sa forme qui demande au spectateur quelques efforts pour aller au bout de l’histoire et de l’avant scène finale qui est formidable.
Ce film est recensé dans la page : LE FILM POLICIER ET LE THRILLER FRANÇAIS DE 1945 à nos jours.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
L’inspecteur Valois entre dans la pharmacie tenue par une femme bien étrange. Celle-ci qui le reconnaît éloigne son employée et va tenter de l’embobiner…
L’ANECDOTE
Quatrième film de Jean Gabin dirigé par Gilles Grangier. Les deux hommes collaboreront encore 7 fois. Leur dernier film étant « Sous le signe du taureau » (1968).
NOTE : 12/20