Synopsis

Au petit matin, Hervé Chabalier se lève, s’habille et laisse sa femme au lit sans lui dire au-revoir. Il sort de chez lui traverse la rue et entre dans le troquet où il a ses habitudes. Il attaque la matinée avec un premier verre de vin blanc qu’il vide d’un trait et s’en fait resservir un autre en suivant qu’il savourera un peu plus. Puis il se rend à la gare où en attendant le train il boit quelques bières. Lorsqu’il descend du train et prend le taxi qui l’amène dans un centre de désintoxication pour alcooliques anonymes (AA), il est fin soûl. A peine arrivé il est prié de vider ses poches. Pas d’argent, pas de téléphone, il doit s’intégrer à un groupe qu’il ne connaît pas et avec lesquels il va partager une grande expérience qui doit le mener à la sobriété…

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CRITIQUE

Ce n’est pas le grand film sur l’alcoolisme que j’attendais. Nous sommes donc en deçà du film méconnu de Blake Edwards « Le jour du vin et des roses » (« Days of wine and roses« ) (1962) avec Jack Lemmon et Lee Remick.

Ce n’est pas non plus un film indigne. Loin de là.
Le film permet à des non alcooliques d’imaginer l’enfer des personnes dépendantes de l’alcool. Juste la lecture d’un questionnaire, laisse pantois le spectateur devant la place que prend le besoin d’alcool chez l’alcoolique et les conséquences désastreuses dans une vie de famille.

C’est aussi un film qui montre que les relations nouées aux alcooliques anonymes restent ancrées pour la vie. Même si les relations ne sont pas toujours faciles dans un groupe d’une dizaine de personnes en phase de sevrage.

Le scénario s’inspire d’un livre autobiographique écrit par le journaliste Hervé Chabalier.
La subtilité du scénario ce sont les flash-back que le héros du film revit. Ce sont notamment les moments où sa dignité était gravement mise à l’épreuve.
Ces flash-back donnent de la puissance au film. Plus que si ces scènes avaient été mises en début de film dans le cadre d’une construction linéaire du récit.

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Philippe Godeau pour son premier film en tant que réalisateur s’en sort bien. Il parvient à obtenir des scènes émouvantes sans plonger dans le pathos.

Bien sûr François Cluzet est très bon, depuis son César pour « Ne le dis à personne » (2006) de Guillaume Canet, il ne cesse de confirmer qu’il est un des tous meilleurs acteurs français.

Il est aussi bien entouré notamment par Michel Vuillermoz, Anne Consigny, Bernard Campan, Raphaëline Goupilleau et Marilyne Canto. Tous  sont à l’unisson dans le film. Sauf, Mélanie Thierry avec laquelle j’ai bien du mal à accepter son jeu (son sur-jeu). Ses scènes plombent le film de façon marquée. Cela ne l’a pas empêchée de recevoir le César pour le meilleur espoir féminin.

Jean-Louis Aubert, le chanteur auteur compositeur et ex membre du groupe de rock Téléphone écrit sa deuxième musique de film. Elle rend service au film sans être non plus inoubliable.

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Pierre n’est pas rentré au centre. Il est allé en ville et a replongé. Hervé accompagne deux encadrants des AA ils se rendent au bar. Hervé parvient à faire rentrer Pierre.

L’ANECDOTE

Philippe Godeau est avant tout producteur. Il dirige la Pan-Européenne. Il a produit entre autres :
Le rarissime et splendide « La palombière » (1983) de Jean-Pierre Denis, « Le huitième jour » (1996) de Jaco Van Dormael auréolé à Cannes, le sensible « C’est la vie » (2001) de jean-Pierre Améris et « Largo Winch » (2008) un beau succès public.

NOTE : 12/20

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