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Synopsis

Milieu des années 1800 Alexandre Dumas fils assiste aux répétitions de l’adaptation théâtrale de son roman « La dame aux camélias ». Il se rappelle alors ce que fut la vie d’Alphonsine Plessis, pauvre provinciale. Vendue une première fois par son père, elle est déflorée puis repart avec lui. Elle est tellement belle que le curé du village ne résiste pas à la beauté d’Alphonsine et se suicide alors qu’elle dort. Elle et son père doivent fuir. Ce dernier la revend à un forain et la quitte. Elle abandonne le forain pour se rendre à Paris où elle vit comme couturière et se prostitue également. Lorsque le comte Perregaux qui fréquente les prostituées ordinaires la recueille et la lance dans la grande bourgeoisie parisienne…

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CRITIQUE

Film absolument admirable sur la forme (photographie, décors, musique), mais un peu en deçà sur le fond (scénario).

Il faut dire que le film initial dure un peu plus de 3 heures (il sort sous ce format à la télévision en deux épisodes), ramené à 1h50 pour le cinéma. Le film de Mauro Bolognini souffre sûrement de la perte de temps de minutage. Les changement de scènes et d’époque sont un peu abrupts et gênent à la bonne compréhension du récit.

Dommage car le film est porteur d’un lyrisme comme on en trouve rarement au cinéma.
Il n’est pas étonnant que Mauro Bolognini se soit penché sur cette adaptation du roman d’Alexandre Dumas fils.
Sa fascination pour le XIXème siècle et ses disparités sociales, avec l’apparition d’une classe bourgeoise qui s’empare du pouvoir qui lui échappait: le pouvoir politique ne pouvait qu’intéresser ce réalisateur qui sous des films esthétiquement irréprochables signait des charges féroces contre cette classe devenue toute puissante à la fin du féodalisme.

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La photographie d’Ennio Guarnieri, photographe attitré, du réalisateur est un atout majeur de cette oeuvre qui sublime toutes les scènes du film.
Les décors qu’ils soient choisis pour illustrer le quotidien des pauvres ou des richissimes bourgeois sont vraiment pertinents.

La distribution des rôles est très réussie:
Isabelle Huppert 33 ans en 1981 en paraît moins de 16 au début du film. Elle est vraiment extraordinaire. D’autant qu’elle assume des scènes de nudité sûrement assez compliquées à tourner pour une actrice quelle qu’elle soit.
Gian Maria Volonté est remarquable son ultime scène qui clôt le film est tout simplement fantastique.

Enfin la musique signée du maestro Ennio Morricone est parmi les plus mémorables qu’il ait composées. Un piano, une flûte solo, des violons sostenutos et une partition ultra mélodique. Une mélodie principale déclinée à l’envi. Et c’est un chef d’oeuvre que concocte le compositeur romain.

Pour Mauro Bolognini, le maestro a signé les musiques parmi les plus belles de son répertoire. 13 films à leur actif.

 

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Le comte Perregaux demande à Alphonsine sa catin assumée, de descendre nue les escaliers de son hôtel particulier. Il l’exhibe ainsi à tous ses amis réunis en bas de l’escalier. Alphonsine dit alors que si elle devait se retrouver au lit avec tous ces hommes cela ne l’étonnerait pas plus que cela et même lui paraîtrait normal. Isabelle Huppert dans sa nudité nue assure une scène très difficile.

L’ANECDOTE

rueducine.com-davide-di-donatelloLe  film est récompensé par deux Davide di Donatello en Italie pour ses costumes de Piero Tosi et ses décors de Mario Garbuglia. Fiorenzo Carpi (ami de Morricone) pour « Eugenio » (« Voltati Eugenio« ) (1980) de Luigi Comencini l’emporte sur Ennio Morricone.

NOTE : 16/20

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