Synopsis
Grégoire Lecomte vit avec la tyranique et jalouse Josyane, pervenche de métier. Il court le cachet. Tout est bon publicité, théâtre, cinéma, mais en général des petits rôles. Il a un impresario qui croit quand même en lui. Il lui trouve un rôle pour un film d’espionnage mais dans un immeuble où il a rendez-vous avec le producteur,en se trompant de porte Grégoire est pris pour un véritable tueur par un commanditaire mafioso. Il lui désigne une cible et le lieu où il devra la tuer…
CRITIQUE
Depuis « Les aventures de Rabbi Jacob » (1973) Gérard Oury n’a plus le mojo. Les films qu’il enchaîne par la suite sont de moins en moins bons. Et « Le coup du parapluie » en est un exemple criant.
Les gesticulations de Pierre Richard sont vaines face à un scénario bâclé et des dialogues d’une platitude invraisemblable. Le dénouement du film à Saint Tropez est ridicule et tente de pomper honteusement sur le chef d’oeuvre de Blake Edwards « La party » sans parvenir ni de près ni de loin à le concurrencer.
La distribution est par trop pléthorique pour que tout le monde puisse développer un personnage. Ainsi la cible désignée interprétée par Gert Fröbe n’a aucune consistance psychologique.
Valérie Mairesse joue très mal un personnage d’espionne hautement improbable.
Seul Vittorio Caprioli parvient de justesse à tirer son épingle du peu de jeu que les scénaristes et le montage lui octroient.
La cascade spectaculaire du film (la poursuite en voiture) fait pschitt tellement elle est mal filmée, mal montée et absolument prévisible.
Bref on ne rit pas ou si peu au visionnage du film que c’est pitié.
On se consolera avec une partie de la musique de Vladimir Cosma qui lui non plus n’est pas en mégaforme mais parvient à trouver une ritournelle pour égayer les images.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Grégoire à l’hôtel Byblos de Saint Trop’ aperçoit Josyane il se faufile sous le tapis de la réception. Puis regagne sa chambre en passant sous le tapis des escaliers. C’est trop tiré par les cheveux, trop long et donc le gag ne fonctionne pas. Ou plus. Il est possible qu’un certain humour qui fonctionnait à la fin des années 1970 ne fonctionne plus 50 ans plus tard.
L’ANECDOTE
Le film est basé sur un fait réel. La mort d’un écrivain dissident bulgare par le moyen d’un parapluie doté d’un mécanisme avec aiguille enduit de ricine.