COMPAÑEROS!
- Fernando Rey, Franco Nero, Iris Berben, Jack Palance, Jose Bodalo, Karin Schubert, Tomàs Miliàn
- Sergio Corbucci
- Western, Western italien
- 1970
- Vamos a matar compañeros!
- Italie, Espagne
- Dino Maiuri, Günter Ebert, José Frade, Massimo De Rita, Sergio Corbucci
- Ennio Morricone
Synopsis
Un suédois Yodlaf Peterson débarque dans une petite ville du Mexique, pour vendre des armes au général Mongo chef d’un parti révolutionnaire. Mais il est pris à part par deux sbires de El Vasco, peon chef aussi d’une petite bande à la solde de Mongo. Il les abat et gagne le surnom de Pingouin par el Vasco. Mongo ne peut payer les armes. Il a bien sûr attaqué la banque de la ville mais le coffre est inviolable. Il faut la combinaison du coffre. Le seul qui la détient est le professeur Xantos prisonnier à Fort Yuma de l’autre côté du Rio Grande. Le Pingouin et El Vasco se chargent de le ramener au Mexique…
CRITIQUE
Un ton en dessous de « El mercenario » du même Sergio Corbucci, ce western italien reste cependant plaisant à suivre.
On retrouve le cynisme de Sergio Corbucci qui sacrifie le personnage pacifiste, qui tout en étant révolutionnaire ne veut pas utiliser la force armée mais la conviction intellectuelle et l’instruction de la jeunesse.
Les héros sont toujours un gringo mercenaire qui se vend au plus offrant et un péon aux convictions révolutionnaires fluctuantes. En cela le film applique les recettes du buddy movie. Les deux sont plus intéressés par l’argent que draine la révolution et son trafic d’armes.
Mais le film tient moins la route que le précédemment cité.
Plus décousu.
Et l’interprétation de Tomàs Miliàn n’est pas aussi fine que celle de Tony Musante. L’acteur cubain est affublé d’un béret qui ressemble furieusement à celui de Che Guevarra.
Mais ce n’est pas pour autant que cela lui donne une aura supplémentaire.
Jack Palance est encore de service pour jouer le méchant et le fait avec conviction.
La musique de Ennio Morricone est, quant à elle, toujours exemplaire et inventive.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Le pingouin s’apprête à quitter le pays pour se vendre à un autre, lorsqu’il voit que l’armée régulière arrive, d’un coup imaginant le massacre des peones, il prend fait et cause pour eux et revient au galop pour exhorter les hommes de El Vasco à reprendre les armes.
L’ANECDOTE
Franco Nero se fâche avec Sergio Corbucci. Il estime que le réalisateur s’intéresse plus au personnage tenu par Tomàs Miliàn qu’au sien. Pour égayer tout ça la visite inopinée d’une soucoupe volante au-dessus du set de tournage a permis à Sergio Corbucci de filmer un OVNI avec des moyens exceptionnels. Selon les dires du réalisateur (1920-1990) le film est à présent à la NASA.