Synopsis
1962 la crise des missiles commence. En Pologne un tournoi d’échecs entre un joueur américain et un joueur soviétique va avoir lieu. L’occasion pour la CIA de prendre contact avec une taupe qui a des microfilms à faire passer. Un mathématicien ancien joueur d’échecs seul vivant ayant battu le champion américain décédé avant le tournoi est enlevé devant chez lui, drogué et amené à l’ambassade américaine à Varsovie. Il a pour mission de faire durer le tournoi le plus longtemps possible le temps que le contact avec l’espion appelé « the gift » ait lieu…
CRITIQUE
Un film d’espionnage qui mêle une tension géostratégique et un paroxysme de la guerre froide (la crise des missiles à Cuba) avec l’affrontement aux jeu d’échecs est bien alléchant.
Nous sommes cependant loin de la coupe aux lèvres:
Le film n’est pas une réussite scénaristique. Beaucoup de zones d’ombres, beaucoup de fausses pistes rétablies dans les 10 minutes par un flashback. Une fin pas très satisfaisante.
Dommage car le casting est plutôt formidable, Bill Pullman en tête.
Les décors très austères de l’ère soviétique donnent une bonne ambiance pour un film d’espionnage.
Le décor naturel du palais de la culture et de la science qui surplombe Varsovie est impressionnant et écrase les hommes qui s’agitent à l’intérieur.
La reconstitution est plutôt réussie.
Les coups tordus sont bien présents émaillés de quelques cadavres.
Si la fin notamment la rencontre entre Mansky et la taupe est « bizarre » et pas forcément bien venue, l’amertume finale sur le sacrifice d’hommes et de femmes pour des enjeux géostratégiques est quand même bien amenée.
Le gros et unique problème (mais de taille) réside en l’écriture du film.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Mansky profite d’une pause pour se rendre aux toilettes et y boire de la vodka dissimulée dans la chasse d’eau. C’est là que « the gift » apparaît. Mais tout dérape très vite.
L’ANECDOTE
Bill Pullman remplace au pied levé l’acteur William Hurt qui se blesse juste avant le tournage.