CHÈVRES DU PENTAGONE (LES)

Synopsis

Etats-Unis Bob Wilton petit journaliste vient de se faire virer par sa femme qui lui a préféré un vétéran de la guerre d’Irak. Il veut prouver qu’il peut aussi risquer sa vie. Il part faire un reportage sur la guerre en Irak. Il arrive à Koweit City. A son hôtel il rencontre un compatriote Lynn Cassidy. Homme énigmatique qui lui parle de guerre psychologique de forces intérieures pour désarmer l’ennemi, et du Fort Bragg où une compagnie d’hommes ont été entraînés par un certain Bill Django qui a vendu cette idée à l’armée américaine de retour du Vietnam…

CRITIQUE

A la fois décapant et décevant.

Ce film qui semble venir tout droit de la ligne des frères Coen par son humour corrosif se rate sur la fin.
Le sujet sur le développement (laborieux) d’une élite capable de mener une guerre psychique face à l’ennemi est original et suffisamment iconoclaste pour donner quelques scènes de comédie très réussies.

Le problème est que le scénariste qui s’inspire d’un roman lui même basé sur des faits réels concernant l’expérimentation paranormale dans l’US army, ne sait comment en finir et fait comme son brigadier Dean Hopgood : il se prend le mur en pleine tronche alors que son héros est entrain de passer à travers.

La réalisation de Grant Heslov pour son second long métrage est ambitieuse. Multiples décors, flash-back nombreux et maîtrisés, caméra sans tics énervants, direction des acteurs canalisée pour empêcher que tout cela parte dans tous les sens.
Le véritable péché est dans le scénario inabouti.

Par chance cette comédie est menée par trois acteurs de grande classe au premier rang desquels Jeff Bridges qui nous sort un personnage déjanté digne du chef d’oeuvre « The big Lebowski » (1998) (toujours des frères Coen).
Mais George Clooney (lui aussi habitué aux productions du duo fraternel infernal de Hollywood) n’est pas en reste. Son soldat surdoué pour mener la guerre psychique est gratiné.
Enfin Kevin Spacey arrive une fois encore à dégoter un personnage antipathique et fouteur de merde.
Dommage que Ewan McGregor se fasse un peu bouffer tout cru à côté de ses trois personnages haut en couleurs.

Le film a un autre atout : sa musique signée Rolfe Kent qui prolonge le film avec bonheur.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Lynn Cassidy roule dans le désert irakien en compagnie de Bob Wilton. Tout en conduisant par son psychisme et en fixant les nuages il les fait se dissiper. Ce petit exercice ne lui permet de voir le seul rocher du désert et il y emboutit sa voiture.

L’ANECDOTE

Grant Heslov a été producteur sur deux films réalisés par George Clooney « Good night and good luck » (2005) et « Jeux de dupes »  (« Leatherheads« ) (2008).

NOTE : 12/20