CHEVAUCHÉE DES BANNIS (LA)
- Alan Marshal, Burl Ives, Dabs Greer, David Nelson, Frank DeKova, Jack Lambert, Nehemiah Persoff, Robert Ryan, Tina Louise
- André De Toth
- Western
- 1959
- Day of the outlaw
- USA
- Philip Yordan
- Alexander Courage
Synopsis
Wyoming en hiver, Blaise Starrett et son second Dan arrive dans un petit village sous la neige. Starrett éleveur de bétail veut en découdre avec les paysans du coin qui veulent mettre du fil barbelé pour délimiter leurs propriétés et empêcher ainsi les troupeaux de venir dévaster leurs cultures. Un des meneurs des propriétaires se nomme Hal Crane. Sa femme Helen a eu une liaison avec Starrett, Mais pour éviter que Starrett ne tue son mari dans un duel inégal (Crane ne sait pas se servir d’un revolver), elle est prête à reprendre cette liaison. Ce que refuse Starrett. Hal Crane et Starrett se retrouvent dans le saloon le ton monte et au moment où les colts vont parler, surgit une bande d’outlaws qui investissent le village…
CRITIQUE
Le meilleur western d’André de Toth.
Outre le fait que le film soit tourné en grande partie en décors naturels sous la neige, le film donne une impression de jamais vu. Il m’a semblé novateur sur le fond et la forme.
Rarement la sensation de froideur aura été aussi bien représentée au cinéma.
Et rarement un scénario aura été aussi abouti.
Rarement aussi le casting aura été si parfait. De l’éleveur qui veut maintenir sa loi contre l’intérêt de la communauté (Robert Ryan), au chef des déserteurs qui a bien du mal à imposer une discipline (Burl Ives), en passant par la femme du paysan prête à tout pour sauver son homme (Tina Louise), ainsi que toute la bande de renégats.
Malgré la multiplicité des personnages tous ont une épaisseur psychologique.
André de Toth et son scénariste s’ingénient à empêcher une bande de soiffards à ne pas boire d’alcool, et ces hommes sans la moindre once de conscience violeraient volontiers les quatre jolies femmes du village. Seul le romantisme d’un des leurs empêchera l’ignominieux.
Les décors minimalistes participent du choc que donne le film au spectateur. Trois ou quatre baraques en bois perdus dans une immensité blanche. Décor aussi âpre que cette bagarre à coups de poings entre Starrett et les hommes de Jack Bruhn.
La musique d’Alexander Courage mérite aussi toute notre attention. Elle est tout à fait sublime.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
La veille du départ les déserteurs sont conviés par les habitants du village à un bal. Bien entendu la discipline instaurée par le chef de la bande blessé, n’est pas suivie d’effet et tout dégénère en violence.
L’ANECDOTE
Le film a été tourné dans l’Oregon et non dans le Wyoming où est censé se situer l’action de ce western.