Synopsis
Paris début du XXème siècle, Léa de Lonval est une belle courtisane qui a su faire tourner quelques richissimes têtes et profiter de leur fortune pour s’en faire une. Mais elle arrive à un âge où il lui faut songer à renoncer à ce lucratif métier. Madame Peloux une de ses (fausses) amies ayant pratiqué le même métier lui avoue qu’elle ne sait que faire de Chéri son fils. Léa de Lonval se propose de le prendre un peu sous son aile. Entre Léa et Chéri va naître un amour qui va s’avérer être une passion amoureuse. Au bout de 6 années, madame Peloux annonce à Léa qu’elle songe à marier son fils au plus vite avec une riche jeune fille…
CRITIQUE
Voici un film raffiné au scénario impeccable et à l’interprétation générale de grande tenue.
Christopher Hampton a scénarisé le livre de la romancière française du début du XXéme siècle, Colette, d’une façon remarquable et le film ne ressent pas ce poids qui parfois empèse les productions issues d’œuvres littéraires.
C’est par le montage que Stephen Frears donne à son film une légèreté nécessaire.
A noter que la musique d’Alexandre Desplat est des plus belles qui m’ait été donné d’entendre ces dernières années. Une orchestration classique mais un petit nombre de musicien pour l’interprétation de ces airs inspirés.
La muse est-elle Michelle Pfeiffer qui assume dans ce film une récente cinquantaine ?
Elle nous apparaît dans un de ses plus beaux rôles. Elle parvient à émouvoir le spectateur juste par un regard dans un miroir, ou dans l’écoute de son partenaire Rupert Friend, lorsque celui-ci n’en veut plus comme unique amante mais seulement comme confidente de ses déboires conjugaux.
Le jeune Rupert Friend parvient à hausser son personnage au fil du film.
Kathy Bates peaufine son rôle de nouvelle riche vulgaire déjà entrevu dans « Titanic » il ne faudrait pas que cette actrice s’enfermât dans ce genre de rôle, ce serait gâcher le talent.
Il faut souligner l’immense travail de la costumière Consolata Boyle, les chapeaux de ces dames sont à tomber par terre. Et aussi la belle photographie d’Affonso Beato.
Le dernier quart d’heure du film est poignant.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Léa de Lonval est à Biarritz et se ballade sur la plage toute son âme est dévolue à Chéri qui est en voyage de noces autour des lacs d’Italie du Nord. Michelle Pfeiffer sublime!
L’ANECDOTE
Alexandre Desplat est un musicien français à le renommée internationale pour ce qui concerne la musique de film. En 2007 il a remporté un Oscar pour sa musique dans le film de Stephen Frears « The Queen« .