CHASSEURS DE SCALPS (LES)
- Armando Silvestre, Burt Lancaster, Ossie Davis, Shelley Winters, Telly Savalas
- Sydney Pollack
- Western
- 1968
- The Scalphunters
- USA
- William W. Norton
- Elmer Bernstein
Synopsis
1850 dans les montagnes rocheuses. Joe Bass, trappeur a passé l’hiver à chasser les bêtes à fourrures, alors qu’il redescend sa mule chargée de peaux pour les vendre, il rencontre une troupe d’indiens kiowas menée par Two Crows qui l’obligent à troquer la vie de Joseph Lee, un esclave noir, contre la mule chargée de peaux. Les indiens partis Joe Bass n’a qu’une idée en tête récupérer ses peaux. Joseph Lee n’a pas le choix : pour survivre dans ce milieu qui lui est hostile il doit suivre Joe Bass…
CRITIQUE
Western étonnant par son traitement humoristique tout en conservant une grande part de réalisme. Il ouvre ainsi la voix à Arthur Penn et son « Little Big Man » (1970), ou « Juge et hors-la-loi » (1972) de John Huston qui sont de la même veine.
Le film fonctionne sur le principe du buddy movie : Un esclave noir cultivé qui a vécu au service de riches citadins mais totalement inadapté à la vie dans une contrée hostile, allié à un blanc inculte et raciste qui est lui parfaitement adapté à la vie dans ce milieu difficile. Tous deux se haïssent mais font équipe pour récupérer les peaux de l’un et retrouver la civilisation pour l’autre.
Les scènes iconoclastes s’alternent avec un certain bonheur avec les scènes d’action. Cependant le film se traîne un peu. Et l’on trouve que les chasseurs de scalps (bandits sans foi ni loi qui ont massacré les indiens pour leur trancher le cuir chevelu et toucher une prime par scalp) ne sont guère menacés par une vengeance indienne qui viendra bien trop tardivement. Seul le trappeur les harcèle.
On a aussi du mal à croire qu’ils se déplacent avec le chariot d’une prostituée dont seul le chef de la bande profite. D’un cela les ralentit énormément et deuxièmement ce ne peut être que source de conflits internes.
Heureusement le quatuor d’acteurs est formidable. Le duo Burt Lancaster/Ossie Davis fonctionne à merveille et le couple Telly Savalas/Shelley Winters est très picaresque.
La musique d’Elmer Bernstein accompagne très bien les images.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
L’attaque des indiens par les chasseurs de scalps aussi inattendue que violente.
L’ANECDOTE
Troisième film de Sydney Pollack (1934-2008) après « Trente minutes de sursis » (« The slender thread« ), « Propriété interdite » (« This property is condemned« ) (1966).