Synopsis

Kentucky 1832, Jim Deakins se dirige vers St Louis. En chemin il rencontre un jeune chasseur Boone Caudill. Cela commence plutôt mal entre eux, mais ils finissent par faire le chemin jusqu’à la ville ensemble. Arrivés à St Louis, ils s’enquièrent de l’oncle de Boone, Zeb Calloway, trappeur avec lequel Boone a rendez-vous. Mais il est introuvable. Les deux amis vont boire l’argent gagné par la vente de leurs mules. Dans un saloon, le caractère impulsif de Boone ne tarde pas à lui attirer des ennuis. Ils finiront la nuit dans la prison. Mais la cellule est déjà occupée par…Zeb Calloway…

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CRITIQUE

Howard Hawks nous convie à un western hors des sentiers battus.

Les thèmes de l’aventure et de la colonisation de nouvelles terres par des pionniers français sont bien présents. Cepandant pas de chevauchée, des scènes d’action très limitées.
Sont mis en avant l’entraide, la solidarité, la recherche d’une vie commune entre blancs et indiens.
Tout cela dans une veine plutôt contemplative et pas mal de réunions au coin du feu.

La remontée de la rivière Missouri jusque dans le territoire des indiens Pieds Noirs est passionnante. Les scènes offrent aux seconds rôles des occasions de briller. La troupe de français est un poil picaresque et pas très doués au rapport de force.

Les combats et les scènes d’action sont assumées par les anglophones. Les frenchies sont porteurs d’un message non belliqueux envers les indiens et humaniste.

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Le western est entré dans une dans une réflexion sur les causes des guerres indiennes dont un des moteurs est la cupidité d’entreprises de commerce.
Howard Hawks choisit le noir et blanc au Technicolor et sublime les paysages de cette nature vierge et sauvage entre rivière tumultueuse et forêt quasi impénétrable d’où peut surgir l’inconnu, la violence et la mort.

Le film de Hawks manque cependant de souffle.

Kirk Douglas et Dewey Martin héritent respectivement des rôles de Marlon Brando et Robert Mitchum trop chers pour la RKO. Cependant ils sont tout à fait brillants l’un et l’autre et forment un duo très complémentaire qui oscille entre amitié et haine au long du film.

A voir en V.O. pour le contraste des langues anglaise et française et indienne employées.

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Boone Caudill, lors repos le soir auprès du feu de camp, exhibe un scalp indien devant la princesse Pieds-Noire. Celle-ci se rue sur lui et le lui dérobe. Scène tout à fait saisissante et inattendue. Elizabeth Threatt est vraiment magnifique.

L’ANECDOTE

Elizabeth Coyet Threatt (1926)1993) n’a pas réédité son expérience au cinéma après ce premier rôle. Elle quitte le cinéma apparemment sur un concours de mauvaises circonstances : la RKO l’échange contre Dewey Martin cédé à la MGM mais ne lui trouve pas de rôles. Pourtant sa beauté métisse (elle est moitié Cherokee de par son père) et sa grande taille lui auraient sûrement assuré une belle carrière. De guerre lasse elle quitte Hollywood pour la Caroline du Nord.

NOTE : 15/20

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