BUTCH CASSIDY ET LE KID

Synopsis

Fin des années 1890 dans le Wyoming, Butch Cassidy et Sundance Kid après avoir claqué l’argent de leur dernier braquage de banque, et en avoir repéré quelques unes pour le futur, rentrent au repaire du Hole in the wall où les attendent le reste de leur bande. Mais pendant leur absence la bande a désigné Harvey Logan comme nouveau chef. Celui-ci veut braquer un train. Butch Cassidy lui met une correction mais se range à l’avis de Logan ils attaqueront le train comme Jesse James dans le temps. A l’aller et au retour! Lors de la première attaque tout se passe bien. Il faut certes parlementer avec le gardien du coffre dans le wagon, mais il finit par se rendre. Mais à la deuxième, le gardien ne se rend pas et il faut attaquer la porte du wagon à la dynamite. Puis mauvaise surprise le coffre a changé de modèle. Butch Cassidy le fait sauter mais la charge est trop forte et le wagon vole en morceau et les billets de banques volettent autour du train. Quand approche un autre train…

CRITIQUE

Western atypique.

Celui-ci flirte allègrement vers la comédie romantique, et n’hésite pas à verser vers la nostalgie de façon ostentatoire par un générique d’images sépias qui semblent raconter les méfaits de la bande de Butch Cassidy et Le Kid avant que le film ne commence.

Oui le film nous montre que les deux bandits vivent en décalage dans un monde qui évolue bien plus vite qu’eux et qu’ils sont obligés de recréer leur environnement d’antan en Bolivie, en ayant oublié qu’on y parle espagnol, et que là aussi les forces de l’ordre vont s’adapter rapidement à leur méthode de braquage.

Oui le film est une ode à l’amitié.

Oui George Roy Hill trouve quelques bonnes idées comme ne jamais montrer le visage des poursuivants du duo de bandits. Ou bien faire une poursuite durant laquelle les deux héros ne savent pas qui les pourchasse et ne cessent de se poser la question.

Oui le plan final est mémorable pour tout cinéphile.

Mais c’est surtout son duo d’acteurs Paul Newman et Robert Redford qui, beaux comme des dieux, et manifestement heureux de tourner ensemble accaparent la caméra.  Leur prestation est cinématographique en diable. Un régal.

Mais non le film n’est pas passionnant de bout en bout et a quelques grosses faiblesses.

La première d’entre elles étant la musique de Burt Bacharach complètement à côté de la plaque. Si la musique est intrinsèquement bonne elle est inadaptée au film et encore moins au western.

Autre point négatif : le rôle peu développé de la petite amie de Sundance Kid interprété par Katharine Ross qui méritait d’être plus étoffé. Le scénario donne l’impression de s’en débarrasser aux trois quarts du film plus qu’ autre chose.

George Roy Hill fait aussi du remplissage avec les fameux passages de la ballade bucolique en bicyclette sur le tube « Raindrops keep fallin’ on my head » et avec l’entracte de défilé de photos du trio hors-la-loi à New York.

Enfin le film (peut-être trop nostalgique) se déroule sur un faux rythme.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Contrairement à la fin des deux véritables Butch Cassidy et Sundance Kid qui eut lieu de nuit et avec une poignée de policiers boliviens appuyés par deux soldats, la scène finale privilégie la légende à l’histoire et de façon magistrale.

L’ANECDOTE

Dustin Hoffman et Steeve McQueen étaient pressentis pour jouer les rôles respectifs de Butch Cassidy et Sundance Kid. Les emplois du temps et les conceptions artistiques en ont voulu autrement.

NOTE : 13/20