BUD SPENCER (1929-2016), ACTEUR, Biographie, Filmographie
- Bud Spencer, Terence Hill
- Bruno Corbucci, Carlo Lizzani, Dario Argento, Enzo Barboni, Ermanno Olmi, Giuliano Montaldo, Michele Lupo, Sergio Corbucci, Tonino Valerii
- Aventures, Buddy movie, Comédie, Comédie policière, Giallo, Policier, Poliziottesco, Western italien
- 1929-2016
- Italie
- Ennio Morricone, Guido & Maurizio de Angelis, Riz Ortolani
Synopsis
Né Carlo Pedersoli, issu d’une famille de la bourgeoisie napolitaine industrielle. En 1940 sa famille émigre à Rome, Il suit des cours de chimie à la faculté. Puis à la fin de la guerre, la famille se rend au Brésil et en Argentine. Là-bas il fait des études sérieuses et montre des qualités athlétiques indéniables notamment en natation. De retour en Italie, alors qu’il a vingt ans, il reprend la natation qu’il avait un peu délaissée.
Il est le premier italien à passer en 1950 sous la barre de la minute en nage libre sur 100 mètres avec 59 »5 (aujourd’hui le record est à 47 »96).
En 1951 il fait une apparition « physique » dans un grand péplum americano italien « Quo vadis » de Melvyn Leroy.
Entre 1952 et 1959 il apparaît dans des petits rôles sous le nom de Carlo Pedersoli dans 5 films.
Il remporte plusieurs médailles en Italie aux jeux méditerranéens il participe aux Jeux Olympiques de Helsinki en 1952 puis Melbourne en 1956. Il s’essaye aussi au water polo et son équipe remporte les jeux méditerranéens de Barcelone en 1955.
Puis il retourne en Amérique du sud pour se lancer dans sa carrière professionnelle. Il travaille en tant qu’ouvrier sur la construction d’une route reliant Panama à Buenos Aires. Puis il se rend à Caracas et travaille pour Alfa Romeo. Il s’improvise même pilote de course sur le rallye Caracas-Maracaibo.
En 1960 retour à Rome pour participer aux JO de Rome.
Il se marie avec la fille d’un propriétaire de salles de cinéma, fonde une famille, et travaille comme parolier pour des chanteurs comme Ornella Vanoni ou Nico Fidenco qui sera aussi compositeur pour le cinéma.
Carlo Pedersoli est contacté par le réalisateur Giuseppe Colizzi pour prendre un premier rôle au cinéma. Mais les négociations autour du salaire échouent. Giuseppe Colizzi qui ne parvient pas à trouver un acteur aux mêmes caractéristiques physiques que Carlo Pedersoli revient et accepte les conditions financières de son futur acteur.
Sur le plateau il rencontre Mario Girotti de 10 ans son cadet mais avec une grande expérience des plateaux de cinéma (plus de 30 films à son actif souvent dans des petits rôles).
Mario Girotti a déjà utilisé le pseudonyme de Terence Hill à deux reprises. Carlo Pedersoli se choisit comme nom de scène Bud (en hommage à sa bière préférée) Spencer (en hommage à Spencer Tracy).
Ils tournent un western italien dit « spaghetti », filon très en vogue depuis les succès de « Pour une poignée de dollars » « Per un pugno di dollari » (1964) « … et pour quelques dollars de plus » (« Per qualche dollaro in più« ) (1965) et « Le bon, la brute et le truand » (« Il buono, il brutto, il cattivo« ) (1966), tous signés Sergio Leone qui ont permis à beaucoup de producteurs et réalisateurs de s’engouffrer dans ce sous-genre.
« Dieu pardonne…moi pas » (« Dio perdona… Io no!« ) de Giuseppe Colizzi ouvre la voie au duo Terence Hill et Bud Spencer qui vont tourner 17 films ensemble. Souvent des films de série B aux titres improbables, aux qualités souvent blâmables mais aux succès indiscutables surtout en Italie, en Espagne et en Allemagne et dont voici un florilège:
« On l’appelle Trinita » (« Lo chiamavano Trinità« ) (1970) d’Enzo Barboni,
« On continue à l’appeler Trinita » (« …continuavano a chiamarlo Trinità« ) (1971) d’Enzo Barboni,
« Attention, on va s’fâcher! » (…altrimenti ci arrabbiamo!) (1974) de Marcello Fondato,
« Deux super-flics » (« I due superpiedi quasi piatti« ) (1977) d’Enzo Barboni,
« Pair et Impair » (« Pari e dispari« ) (1978) de Sergio Corbucci,
« Cul et Chemise » (« Io sto con gli ippopotami« ) (1979) d’Italo Zingarelli,
« Salut l’ami, adieu le trésor » (« Chi trova un amico trova un tesoro« ) (1981) de Sergio Corbucci,
« Quand faut y aller, faut y aller » (« Nati con la camicia« ) (1983) d’Enzo Barboni.
Bud Spencer et Terence Hill instaurent un buddy movie à l’italienne (parfois rivaux, parfois non) et jouent souvent des rôles de frères redresseurs de torts, qui, s’ils utilisaient le colt à leur début, s’emploie à régler leur compte à coups de poings et à coups de pieds au cul des méchants quand le western spaghetti se transforme en western fayot. Les films sont une accumulation de bagarres homériques au scénarios plus qu’anorexiques où les deux acteurs s’en donnent à cœur-joie dans l’empoignade cocasse.
Bud Spencer tout comme son compère tourneront aussi chacun de leur côté.
C’est d’ailleurs dans sa carrière « solo » qu’il trouvera ses meilleurs rôles : dans le film de guerre « A l’aube du 5ème jour » (« Gott mit uns« ) (1969) de Giuliano Montaldo , le western italien « 5 hommes armés » (« Un esercito di 5 uomini« )(1969), « Une raison pour vivre, une raison pour mourir » (« Una ragione per vivere, una per morire« ) (1972) de Tonino Valerii, le poliziottesco « La vengeance du sicilien » (« Torino nera« ) (1972) de Carlo Lizzani.
Bud Spencer fréquentera aussi les plateaux du roi du giallo Dario Argento pour « Quatre mouches de velours gris » (1971).
Il tourne même en 2004 avec le très réputé cinéaste Ermanno Olmi dans « En chantant derrière les paravents » (« Cantando dietri i paraventi« ).
Steno, Michele Lupo et Enzo Barboni sont les réalisateurs avec lesquels Bud Spencer a eu ses plus longues collaborations.
Bud Spencer même s’il regrettait le peu de cas que lui faisait la critique pour ses films, était fier d’amuser la galerie et notamment la jeunesse italienne.
Comme nul n’est parfait, Bud Spencer d’abord séduit dans sa jeunesse par le communisme, finit sa vie dans le soutien à l’incurie berlusconienne. Il est pardonné!
Bud Spencer nous a beaucoup amusé.
Ses films n’entreront pas au panthéon de la cinématographie mais il seront toujours des souvenirs réjouissants; au moins pour ceux qui auront connu les années 1960-1980 où il a exulté dans les salles de cinéma.