Synopsis
Marseille années 2020, dans un bar en bord de plage, une fusillade entre deux bandes rivales s’achève en véritable carnage. Deux flics, Vronsky de la BRI et Costa de la BRB se disputent sur les lieux du massacre. Un des assaillants qui n’a pu fuir est amené dans les locaux de la PJ. Ce même jour Ange Leonetti est nommé directeur de la police à Marseille, et une commandante de l’IGPN tourne autour de la BRB et de la BRI pour des soupçons de corruption. Le témoin principal est assassiné par le major Costa dans les locaux du commissariat…
CRITIQUE
Dans un premier temps au visionnage du film et pour ceux qui ont déjà vu des films « Gangsters » (2002), » 36 quai des orfèvres » ou séries « Braquo » « Section zéro » d’Olivier Marchal on se dit que l’ancien flic reconverti dans le cinéma policier est fasciné par la corruption dans la police comme un Sidney Lumet « Serpico » (1973), « Le prince de New York » (« Prince of the city« ) (1981) « Contre enquête » (« Q&A« ) (« 1990) ou « Dans l’ombre de Manhattan » (« Night falls in Manhatan« ) (1997).
Mais en fait non. Car si Sidney Lumet parvient à faire passer un message sur la corruption (je vous le fais à la grosse : la corruption est un mal nécessaire pour le bon fonctionnement de la police et la justice mais elle ne doit pas dépasser les bornes. Et donc le problème est de délimiter celles-ci), Olivier Marchal se contente de faire des films d’action spectaculaires, très bien interprétés, mais le spectateur peut trouver le point de vue du réalisateur-scénariste français assez brumeux et pour le moins dans le film « Bronx » confus. On y voit divers flics qui tous sont corrompus mais à des degrés divers mais qui finissent tous assassinés.
Et c’est là que le gros problème du film apparaît : son écriture.
Faire de toute la police de Marseille un marigot de ripoux plus ou moins embourbés dans les compromissions avec la pègre, relève de la fantaisie. Et il perd le spectateur qui ne croit plus, au milieu de l’histoire, à ce que lui raconte Olivier Marchal. Je ne parle pas de la fin ahurissante de nihilisme et d’improbabilités qui finissent par saper définitivement le film.
Dommage car la distribution du film avec ses piliers du cinéma de Marchal (Francis Renaud, Patrick Catalifo, Catherine Marchal, Moussa Maaskri) et ses nouveaux venus (Stanislas Mehrar, Eriq Ebouaney et l’excellent Lannick Gautry) est irréprochable dans la tenue des rôles. Marchal se paye même le luxe de sous employer ses stars : Claudia Cardinale, Gérard Lanvin et Jean Reno sans que ce soit un problème.
Dommage aussi car Olivier Marchal sait filmer un film d’action comme peu savent le faire en France de nos jours. Ses placements de caméras sont d’une belle efficacité au service de l’histoire. Les scènes de violences sont haletantes. Et l’on regrette d’autant plus le manque de réalisme du scénario.
La musique d’Erwann Kermorvant aurait méritée un peu plus d’espace en lieu et place de chansons contemporaines.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Vronsky avec une certaine gaucherie se rend à l’hôpital pour remercier la commandante de L’IGPN pour son acte de bravoure où elle a été blessée.
L’ANECDOTE
Le film reçoit le grand Prix du festival du film policier de Cognac en 2020.
Que se passe-t-il à la toute fin? Est-ce la fille de Leoneti surveillée par la police des polices qui est derrière les derniers assassinats ? Pas clair pas clair
Comme je le disais, l'écriture du film relève quelques soucis... Merci pour votre passage sur rueducine.com.