Synopsis
1935, Jacques et Simon sont mécaniciens et travaillent sur des voitures prestigieuses. Ils ont pour client un truand nommé Lafon qui leur demande des voitures qui soient plus rapides que celles de la police. Lors de la sortie de la Citroën traction avant qui offfre une meilleure tenue de route et un moteur très puissant, Jacques et Simon s’improvisent gangsters. Puis très, vite bien que poursuivis par l’inspecteur Deschamps ils accumulent les méfaits. Mais la guerre rebat les cartes…
CRITIQUE
Du Claude Lelouch comme rueducine l’aime. Pas de philosophie à la petite semaine. Pas de superstition énervante. Juste le plaisir de raconter une histoire avec une mise en scène fluide, des dialogues bien travaillés et des acteurs formidables.
Claude Lelouch ose le sépia pendant deux heures et ça passe.
Les arcs narratifs des personnages s’entrecroisent (les bons deviennent méchants et réciproquement).
La fin cynique, la France a besoin de bons fonctionnaires et repêche ceux qui se sont vautrés dans la collaboration avec la Gestapo, est malheuresement réaliste.
La reconstitution de l’époque aidée par le traitement de la couleur est réussie.
Le duo Jacques Dutronc, Jacques Villeret fonctionne à merveille. On le retrouvera dans « A nous deux » (1979) que l’on peut considérer comme un prolongement à ce film.
La musique de Francis Lai est toujours efficace chez Lelouch. Ce film ne dément pas l’adage.
Ce film est recensé dans la page : LE FILM POLICIER ET LE THRILLER FRANÇAIS DE 1945 à nos jours.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Simon déguisé en curé dans un train se fait contrôler par un officier allemand qui lui demande de relever sa soutane. Simon juif tente l’excuse de l’opération car il ne pissait pas correctement jeune. Scène qui mélange l’odieux, le pathétique et le comique.
L’ANECDOTE
Le film reçoit un accueil public tiède. Il franchit le million de spectateur en France et est le 16ème meilleur score de la filmographie de Claude Lelouch.
NOTE : 15/20