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Synopsis

Nous sommes en 1990 à la veille de la première guerre en Irak, à Los Angeles, Jeffrey Lebowski rentre chez lui et est agressé par deux individus qui le somment de rembourser le pognon que doit sa femme. Et lui pissent sur le tapis qui allait vachement bien dans la pièce. Mais ces deux derniers qui manifestement cherchaient un millionnaire marié s’aperçoivent qu’ils sont tombés sur un gars qui est loin d’en être un. Et puis d’abord il ne s’appelle pas Lebowski mais « Dude ». C’est un glandeur de première, amateur de joints et d’acid, qui boit en permanence des russes blancs et retrouve ses potes au bowling Donny et Walter où ils s’entraînent pour un prochain tournoi. Son ami Walter le persuade qu’il doit retrouver le Jeffrey Lebowski cause de la souillure de son tapis…

CRITIQUE

Les frères Ethan et Joel Coen avec ce film offrent un diamant brut de comédie.

Posé sur un thriller complexe à la Raymond Chandler, qui a souvent les accents du film « Le grand sommeil » (« The big sleep« ) de Howard Hawks notamment par la multiplication des pistes et des personnages.

La comédie se greffe sur le récit par des personnages décalés, loosers (même le riche qui déteste les fainéants comme son homonyme n’est pas riche, c’est sa fille qui lui verse une confortable pension), ou carrément ridicules.
Mais tous ont de la superbe. Jusqu’aux nihilistes qui sont sauvés par les frères Coen.

Les deux frangins d’Hollywood livrent une œuvre majeure.
Outre le talent d’écriture des frères Coen, leur science du casting jusqu’au plus petit rôle, leur permet de s’appuyer sur des acteurs qui sont toujours parfaits.  Au premier rang desquels Jeff Bridges qui interprète le rôle de sa vie.

Enfin leur mise en scène limpide et inventive offre au public un objet d’entertainment comme il est rare.

Pas d’esbroufe, pas de surenchères dans le coût de production, pas d’effets spéciaux m’as-tu-vu, pour faire de leur film une pierre précieuse déposée dans l’écrin du septième art.

Les choix des musiques additionnelles sont imparables.

 

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Le Dude se retrouve chez un producteur de films pornographiques à qui la femme de Jeffrey Lebowski doit beaucoup de pognon. Le producteur lui sert un russe blanc chargé de narcotique. Et voici notre Dude plongé dans une comédie musicale olé-olé avec comme partenaire la fille du soi-disant richissime Lebowski. Du pur délire visuel.

L’ANECDOTE

A sa sortie le film n’eut pas aux Etats-Unis une carrière formidable. Et cela peut se comprendre quand on connaît le tissus culturel et social des spectateurs dans ce pays.

NOTE : 19/20

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