Synopsis
Texas début du XX éme siècle, (1909 précisément) une bande d’outlaws menés par un certain John Fain, arrive en vue du domaine des McCandles. Après avoir demandé du travail à l’intendant de madame McCandles. Celui-ci méfiant refuse de les embaucher. S’ensuit une fusilladeà laquelle ne réchappe que madame McCandles, un grand fils blessé, et un autre bien plus jeune que la bande prend en otage et qu’elle restituera contre versement d’une énorme rançon d’1 million de dollars. Madame McCandles décide de faire appel à son ex mari personnage dur et désagréable pour accomplir la tâche dure et désagréable de ramener le petit sain et sauf au domaine…
CRITIQUE
Le film commence par un genre de préambule où un narrateur fait la description des membre de la bande de John Fain. Les turpitudes et vices de chacun sont soigneusement décrits, faisant de ce gang une redoutable horde de sauvage. Cette impression est confirmée par le massacre dans la ferme McCandles, puis par la suite plus rien.
Ces redoutables outlaws sans foi ni loi, retors et qui ne valent pas la corde pour les pendre, se font (quasi) bêtement éliminer un à un. Sans que dans le scénario, les dérèglements psychologiques des uns et des autres ne soient utilisés.
Le film se consacre surtout à conforter la légende de cinéma qu’est John Wayne. Produit par la société Batjac tenue par la famille Wayne, Patrick Wayne est du générique pour soutenir le vieux John (64 ans) dans sa chasse au bandit, le film est taillé pour la tête d’affiche, mais néglige les méchants qui deviennent presque des ombres chinoises, et le film perd beaucoup de son intérêt.
Tout cela malgré l’introduction de l’automobile et de la motocyclette en début de film, mais qui très vite s’avèrent obsolètes dans la poursuite des canailles. Rien ne vaut un pisteur indien, un bon chien, deux chevaux et trois mules pour parcourir le Texas en direction du Mexique.
Le film reste plaisant à voir notamment pour les quelques traits d’humour. En particulier celui récurrent où les personnes qui croisent Jake McCandles le croyaient tous mort.
Richard Boone manque de scène où il peut montrer ses capacité dans la perversion et l’ignominie, mais il arrive quand même à faire vivre son personnage de chef de bande.
Quant à Elmer Bernstein, spécialiste de la musique de western, il signe une musique décousue mais avec un joli thème.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Le massacre dans la ferme des McCandles. Sauvage et impitoyable, quasiment tout le monde y passe. Promesse du film : vous allez voir ce que vous allez voir!
L’ANECDOTE
Les scénaristes de ce film écriront la même année « L’inspecteur Harry » (« Dirty Harry« ) (1971) de Don Siegel et transformeront une légende de l’ouest (Clint Eastwood) en légende urbaine.