Synopsis

Dans une ville non définie, Virgil Oldman est un commissaire priseur renommé et richissime. Il magouille de temps en temps avec un ami, Billy Whistler, peintre raté, qui  l’aide à rafler des portraits de femmes lors des enchères. Quitte parfois à faire passer de vrais tableaux pour des copies. Les tableaux sont accrochés dans une salle secrète de son hôtel particulier. Un jour une jeune femme l’appelle pour venir faire chez elle un inventaire complet. Tout d’abord Virgil refuse de s’y rendre en personne mais la femme insiste, il finit par céder…

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CRITIQUE

Giuseppe Tornatore m’a habitué à mieux. Mais il est vrai que quand il tourne en langue anglaise ce n’est jamais aussi bien que les formidables « Cinema Paradiso » (« Nuovo Cinema Paradiso« ) (1988), « Ils vont tous bien » (« Stanno tutti bene« )(1990) ou « Marchand de rêves » (« L’uomo delle stelle« ) (1995) tournés en italien.
Alors « The best offer » n’est pas non plus un infâme nanar. Mais le film manque de la chaleur de ses films italo-siciliens. Et peut-être que les défauts de ces derniers (je pense à « Baaria » (2009) qui passaient par la puissance du souffle de ses films, sont ici des freins au plaisir.)

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Le scénario de Giuseppe Tornatore n’est pas suffisamment huilé pour que le film ne grince pas par moments. Il y a par exemple les scènes où il retrouve des morceaux  d’un automate que manifestement quelqu’un sème sur ses différents passages dans la propriété de la jeune femme, qui manquent d’éclaircissement.

Comme le film traite d’une vaste manipulation, le spectateur rétrospectivement cherche quand et comment elle débute, et s’aperçoit que les trouvailles des engrenages et des morceaux des mécanismes créés par Vaucanson en font partie, mais que cet aspect là a été au final assez négligé au niveau du scénario. Comment Virgil Oldman ne se pose-t-il pas la question de qui sème ces bouts d’automate? Et dans quel but?

Le milieu du film est un peu long et les scènes répétitives.

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Le film contient cependant de formidables scènes. Notamment la première ou la caméra pénètre dans l’antre secrète de Virgil Oldman et montre les innombrables portraits de femmes accrochés aux murs.
Il y a aussi les scènes finales d’un Virgil Oldman hagard qui cherche à comprendre ce qui lui est arrivé.

Geoffry Rush en vieux célibataire hygiéniste est phénoménal. Donald Sutherland dans un second rôle de vieux peintre raté, est tout aussi formidable. Ils écrasent un peu les autres acteurs. Les deux jeunes Jim Sturgess et Sylvia Hoeks ne font pas vraiment le poids.

Belle musique d’Ennio Morricone. Elle n’accroche pas les oreilles avec une ritournelle, mais elle « fluidifie » les images. Les solii de violons sont d’une grâce incroyable. 

 

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

L’ultime scène dans un café de Prague ultime endroit où Virgil Oldman a une petite chance de retrouver Claire Ibbetson.

L’ANECDOTE

Giuseppe Tornatore et Ennio Morricone vivent une amitié de quasi 30 ans. Le réalisateur tourne actuellement un film documentaire sur le compositeur intitulé « Lo sguardo della musica » (« Le gardien de la musique« ).

NOTE : 12/20

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