Synopsis
Bruce Wayne enfant d’un couple de la haute société de Gotham City qui a beaucoup œuvré pour le développement économique de la ville mais aussi pour soulager la ville de ses maux tels que la violence et la misère, a découvert par accident sa phobie envers chauves-souris. Quelques temps plus tard il assiste à l’assassinat de ses parents lors d’un vol sur leurs personnes par Joe Chill un petit malfrat nerveux. Bruce Wayne est alors élevé par le majordome de la famille Alfred. Quelques années plus tard, lors du procès du tueur, alors que Bruce s’apprête à tuer Chill il est assassiné par une femme sous ses yeux. Wayne décide alors de s’en prendre à Carmine Falcone mafieux tout puissant sur Gotham. Bien entendu il se fait humilier et renvoyer par les gommes de main. Bruce Wayne fuit Gotham et parcourt le monde pour étudier la pègre internationale et les moyens de la combattre…
CRITIQUE
Version beaucoup plus réalistes que les précédentes signées Tim Burton et Joel Schumacher qui étaient plus proches (à mon goût) de l’univers de la Bande dessinée.
Mais ce n’est pas pour autant qu’il y ait une baisse de qualité. Si j’ai plus d’affection pour les deux premiers signés Tim Burton, Christopher Nolan fait oublier les versions de Joel Schumacher et ce n’est pas dommage.
Ceci étant le film a quand même des défauts. Comme par exemple un préambule de 1 heure, sur 2h05 de film ce qui est assez énorme. Une explosion d’une lamaserie assez incohérente : on se demande d’où peuvent provenir tous ces explosifs ?
Autre défaut, et majeur, une lisibilité très limitée des scènes d’action qui sont confuses. Déjà qu’elles se passent pour la plupart dans l’obscurité, Christopher Nolan filme de trop près et perd son spectateur dans ses scènes qui devraient être un peu plus soignées et réfléchies.
L’univers que nous propose Christopher Nolan est un compromis entre « Metropolis » (1927) de Fritz Lang et « Blade runner » (1982) de Ridley Scott.
Nolan maîtrise parfaitement son histoire avec des ellipses quand c’est nécessaire. Le scénario est accrocheur et malgré un préambule un peu long le spectateur est quand même pris dans l’histoire.
Christian Bale tient bien son personnage de Bruce Wayne. C’est un peu plus compliqué pour lui en Batman. Mais les seconds rôles Michael Caine, Gary Oldman, Tom Wilkinson, Rutger Hauer, Katie Holmes et Cillian Murphy sont vraiment extraordinaires. J’ai été un peu moins sensible à l’interprétation de Liam Neeson.
Enfin la musique de James Newton Howard et Hans Zimmer a des tendances trop marquées vers le barnum musical, on peut aussi lui reprocher sa quasi omniprésence.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Les deux face à face entre le président de Wayne industries Earl et Lucius Fox ancien bras droit de Wayne père. De la belle intensité dans l’interprétation, cela suffit.
L’ANECDOTE
Warner Bros s’était bien rempli les poches avec « Batman » (1989) et « Batman, le défi » (1992) de Tim Burton puis le faiblard « Batman forever » (1995) de Joel Schumacher. Mais le calamiteux « Batman & Robin » (1997) toujours de Joel Schumacher et son échec critique et public signe la fin de la saga qui devait se poursuivre avec un « Batman triumphant » prévu pour 1999.
Warner efface tout et reprend la saga avec une tout autre lecture dramatique et plastique 8 ans plus tard avec aux manettes Christopher Nolan.