Synopsis
Mexique, en 1743 alors sous occupation espagnole, une bande est poursuivie par l’armée. Les uns après les autres ils se font abattre. Le dernier, Leon Alastray parvient à entrer dans la ville et à se réfigier dans une église. Malgré les pressions, le père Joseph, refuse de remettre le réfugié aux autorités. Il est pour cela sanctionné par sa hiérarchie et envoyé dans un village perdu sur le territoire des indiens Yaquis. Leon Alastray dissimulé l’accompagne. La traversée du désert est difficile, mais tous deux parviennent à rallier le village qui est déserté de toute population. Mais après avoir sonné la cloche pour signaler leur présence, un homme tire sur le père Joseph. Leon Alastray parvient à le désarmer. Le père Joseph demande à Leon de relâcher son tueur et meurt ce dernier à peine parti…
CRITIQUE
Henri Verneuil après « Cent mille dollars au soleil » (1964) qui était un western déguisé en course de camions à travers le désert, tourne un western tout aussi atypique dans le choix de la période choisie (c’est à dire le milieu du XVIII ème siècle) et la géographie du récit (le Mexique).
Et il faut le dire si ce n’est pas un très grand western, c’est quand même un très bon western.
La psychologie du personnage principal est très bien développée et offre une véritable trajectoire. Ce qui est l’atout numéro un du film.
Il a pour autre point fort, une formidable scène d’action (l’attaque du village par les Yaquis), d’une lisibilité parfaite, qui n’a rien à envier aux productions américaines du genre et de l’époque.
Le film contient aussi de majestueux instants lyriques: Notamment les scènes où apparaissent l’étalon immaculé, splendide accompagné de la musique d’Ennio Morricone d’une inspiration à couper le souffle et à vous mettre la larme à l’oeil. Mais aussi l’ultime plan large à nouveau sublimé par les notes du maestro italien.
Henri Verneuil montre qu’il a acquis un savoir faire qui peut se rapprocher du cinéma américain. Cependant il n’atteint pas les sommets de son homologue italien Sergio Leone qui cette même année sortira « Il était une fois dans l’ouest » (« C’era una volta il west« ) qui figure pour beaucoup de cinéphiles parmi les plus grands westerns mais aussi parmi les plus grands films jamais tournés.
Il faut regretter en revanche un casting inégal. Si Anthony Quinn et Charles Bronson font le job, il n’en va pas de même pour la jeune Anjanette Comer qui n’a pas l’étoffe de son rôle.
Ni même Jaime Fernandez en chef Yaqui qui manque de fond de méchanceté.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
L’attaque du village de San Sebastian. Gros gros spectacle avec force poudre, flammes à gogo et cascadeurs qui s’en donnent à coeur joie.
L’ANECDOTE
Le film a été tourné dans les décors du film « Les 7 mercenaires » (« The magnificent seven« ) (1962)