BARBIER DE SIBÉRIE (LE)
- Aleksei Petrenko, Anna Mikhalkova, Daniel Olbrychski, Julia Ormond, Oleg Menshikov, Richard Harris, Vladimir Iliyin
- Nikita Mikhalkov
- Aventures, Drame, Melodrame
- 1998
- Сибирский цирюльник
- Russie
- Nikita Mikhalkov, Rospo Pallenberg, Rustam Ibragimbekov
- Eduard Artemyev
Synopsis
1885 Andrei un jeune Cadet de la Russie du début du XX° siècle s’éprend d’une jeune américaine, Jane, rencontrée dans un train. Celle-ci est venue pour aider un vieil ingénieur MacKracken à faire valider sa machine à couper les arbres par l’administration du Grand Duc de Russie et obtenir de nouvelles subventions. Jane rencontre pour cela le vieux général Radlov qui lui aussi tombe amoureux de Jane…
CRITIQUE
Nikita Mikhalkov fait appel à toutes ses connaissances cinématographiques.
Il excelle aussi bien dans les scènes intimes, ou dans les scènes à grand spectacle.
On passe de l’humour à l’amour, de la joie à la détresse, de la comédie à la tragédie en un clin d’œil.
Le cinéma de Nikita Mikhalkov est russe: « Rien n’y est fait à moitié » que ce soit dans la comédie raffinée ou dans le tragique absurde.
Le film a un souffle phénoménal et emporte le spectateur dans une bourrasque de confusion des sentiments, grâce à une caméra alerte et un montage millimétré.
Oleg Menshikov crève l’écran et Julia Ormond resplendit.
Richard Harris en savant pas si dingue qu’il en a l’air est époustouflant.
Aleksei Petrenko en général Radlov qui se saoule par amour (Zapoi!) est inoubliable!
Enfin apparaît dans le film Isabelle Renauld et c’est une réjouissance.
Décors et costumes sont somptueux.
N’écoutez pas ceux qui disent que c’est un film nostalgique sur la période tsariste, ils n’ont rien compris car il n’en est rien.
Magnifique film qui entre dans mon panthéon cinématographique.
Ceux qui auront vu « Les yeux noirs » (« Oci ciornie« ) (1987) et auront apprécié ce film devraient aimer ce magnifique « Barbier de Sibérie« .
La musique du film fait la part belle aux compositions classiques, mais Eduard Artemyev chargé d’illustrer les scènes graves parvient à hausser sa partition au plus haut niveau. Il contribue ainsi à ne pas déséquilibrer le film, et lui donne le sens épique recherché.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Difficile de choisir une scène en particulier le film contient pléthore de scènes qui pourraient figurer dans une anthologie. Malgré cela je choisirai la scène de saoulerie du général Radlov qui va jusqu’à manger du verre! Un grand moment.
L’ANECDOTE
Tournage étalé sur 180 jours et quatre saisons. Mais en hiver le froid n’était pas au rendez-vous. Il a fallu injecter de l’azote dans les lacs qui dégelaient, et fabriquer de la fausse neige à Moscou.