BANDITS A MILAN
- Carla Gravina, Don Backy, Ezio Sancrotti, Gian Maria Volonté, Margaret Lee, Piero Mazzarella, Ray Lovelock, Tomàs Miliàn
- Carlo Lizzani
- Biographie, Enquête journalistique, Policier, Poliziottesco
- 1968
- banditi a Milano
- Italie
- Arduino Maiuri, Carlo Lizzani, Massimo De Rita
- Riz Ortolani
Synopsis
Le jeune commissaire Basevi est interviewé par un journaliste sur la criminalité à Milan à la suite d’un hold-up sanglant ayant fait trois passants tués. Le commissaire explique que depuis peu la criminalité évolue vers un tendance de violence plus implacable et ce dans tous les domaines: Le racket, la prostitution, ou le pillage des banques. Puis l’on voit Piero Cavallero un gangster et trois de ses complices faire une triplette: Casser 3 banques les unes après les autres obligeant les banques à mettre en fonction leur système d’alarme pour attirer les forces de l’ordre vers la banque déjà pillée laissant le champ libre pour le cambriolage des suivantes…
CRITIQUE
Carlo Lizzani illustre les méfaits de la bande de malfrats dite de Piero Cavallero qui sous des prétextes fumeux mélangeant marxisme léninisme et anarchisme, pillait les banques de Milan.
Pas moins de 14 en 4 ans. Le dernier braquage finit en rodéo dans les rues de Milan pendant une bonne demi-heure, faisant trois morts. Deux autres personnes mourront les jours suivants de leurs blessures. Il y eût en outre une douzaine de blessés entre passants et policiers poursuivants la voiture folle.
Carlo Lizzani choisit donc pour ancrer le récit dans l’histoire la forme journalistique. Avec un début sous forme de sujet pour la télévision sur la violence à Milan et beaucoup de passages caméra à l’épaule. Il signe ici le deuxième film après « Lutring… réveille-toi et meurs! » (« Svegliati e iccidi!« ) (1966) du même Carlo Lizzani qui lance le genre « poliziottesco« .
Une reconstitution minutieuse des faits de la bande ainsi que de ceux de la police, et des victimes civiles ajoutent à ce sentiment de voir en direct œuvrer une bande pillards sans foi ni loi n’hésitant pas à tirer pour tenter de s’enfuir.
Le réalisateur s’appuie sur une belle distribution à la tête de laquelle vient Gian Maria Volontè en gangster malin, et sur la fin quasi illuminé. Tomàs Miliàn campe un commissaire porte cigarette en bouche assez sensationnel.
Le scénario ne nous épargne pas les fausses pistes ni les pièges tendus à la bande pour parvenir à leur fin. La valeur pédagogique du film sur ces faits divers est indéniable.
Le réalisateur a fait appel au grand musicien Riz Ortolani pour la musique mais il ne l’emploie que rarement.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
La poursuite en voiture dans Milan qui ne dure pas une demi-heure comme dans la réalité mais une bonne vingtaine de minutes. Superbement reconstituée et filmée, elle vous scotche sur le fauteuil.
L’ANECDOTE
Carla Gravina fait une apparition de quelques secondes dans le film dans le rôle d’une femme profitant l’insécurité qui règne à Milan pour réclamer une protection plus que rapprochée. Belle idée.