BAISER MORTEL DU DRAGON (LE )

Synopsis

Liu Jang un agent des services secrets chinois arrive à Paris. Il se rend à l’hôtel Meurice où par un système alambiqué on lui indique la pièce où il doit se rendre. C’est en fait le PC de Sécurité de l’hôtel investit par la police et à sa tête l’inspecteur Richard. Ce dernier prend le soin de désarmer Liu Jiang. Et ils attendent l’arrivée d’un trafiquant de drogue chinois. Quand celui-ci rapplique il est accompagné de deux prostituées. Le trafiquant monte dans sa chambre et l’ambiance chauffe immédiatement. Tandis qu’une des prostituées se rend à la salle de bain l’autre sous l’emprise de la drogue, entreprend le chinois qui a viré ses gardes du corps. Et lors du coït elle l’assassine avec ses épingles à cheveux. Liu Jiang et L’inspecteur Richard se rendent dans la chambre où le trafiquant chinois agonise. L’inspecteur Richard assassine avec l’arme de Liu Jiang le trafiquant et la prostituée. Le piège se referme sur Liu Jiang qui n’a d’autres choix que de fuir poursuivi par l’inspecteur Richard et ses sbires…

CRITIQUE

Vaste bêtise dont le scénario navrant en partie signé par Luc Besson est dans la droite lignée de ses balourdises cinématographiques précédentes et suivantes.

Voila au moins un homme constant! Si les dialogues sont à peine un peu moins nunuche que d’habitude, l’intrigue est elle complètement dénuée de tout sens commun. C’est un film prétexte à avoir pour vedette Jet Li et ses arts martiaux.

Cependant même cela n’est pas mis en valeur.

Chris Nahon en rajoute dans les travellings et les zooms avant, mais en vain. Le réalisateur pour son premier film de cinéma est bien à la peine.
Heureusement pour lui, il trouvera sa voie 10 ans plus tard dans la série télévisée fédératrice « Plus belle la vie ».

Bien sûr pas une once de crédibilité qui commence par le palace hôtel Meurice transformé en champ de tir pendant un bon quart d’heure et finit en champ de ruines sans que ça n’émeuve personne, surtout pas le ministre de l’intérieur que l’on voit sur le plan suivant.

Même chose pour le saccage d’un bateau mouche bondé du côté du pont Alexandre III. C’est comme si il ne se passait rien.

Jet Li fait le job mais ses talents d’acteur pour ce film sont assez limités. Il était bien meilleur et et efficace dans les scènes d’action dans « L’arme fatale 4 » (« Lethal wheapon 4« ) (1998) de Richard Donner.
Bridget Fonda avec ses faux ongles démonte une tuyauterie à laquelle elle est menottée, et Tcheky Karyo joue un inspecteur de police assassin et proxénète qui ne ferait pas trois minutes à la PJ.

Ici il dirige une horde de mercenaires appuyés par les services du RAID…. Le grand n’importe quoi. Heureusement il a le bon goût de cabotiner ça fait toujours sourire!

Le tout appuyé d’une bande son assez minable à base de musique rap incongrue.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

L’agent secret Liu Jiang pourchassé se rend gare du nord sur un bout de papier un numéro de consigne. Devant deux flics en grande discussion, il ouvre le premier et trouve un téléphone portable au dos duquel un second numéro de consigne que l’agent secret compose et qui effectivement ouvre une seconde porte. Les deux flics qui étaient devant la porte se poussent et comme l’agent secret ont la surprise d’y voir un arsenal digne d’une caserne militaire. Il y a tout dans cette scène: l’invraisemblance scénaristique, l’image de la police que s’échine à donner Luc Besson au long des films qu’il produit (dilettante et incapable), et le ridicule général de la situation qui fait sourire le spectateur devant tant de naïveté cinématographique.