Synopsis
Miami milieu des années 1990, le centre de police se fait cambrioler sa chambre forte remplie cocaïne. Les deux inspecteurs Mike Lowry et Marcus Burnett qui avaient récupéré cette drogue sont chargés de la retrouver. Comble de malheur la police des polices est sur place et cherche une complicité interne. Les deux flics rameutent leurs indics parmi lesquels Maxine Logan. Deux jours plus tard alors que l’enquête piétine, un des malfrats qui avait subtilisé un pain de cocaïne organise une petite sauterie chez lui avec deux prostituées. Il s’agit en fait de Maxine et Julie qui se sont infiltrées. Le truand est abattu par le chef de la bande et deux porte-flingues. Maxine est aussi abattue sous les yeux de Julie qui parvient à échapper aux assassins. Elle appelle l’inspecteur Lowry et demande sa protection…
CRITIQUE
Michael Bay est un réalisateur tout droit sorti du vidéo clip et du documentaire musical.
Il signe ici son premier film produit par le duo Jerry Brukheimer et Don Simpson producteurs heureux de films comme « Le flic de Beverly Hills » « Top gun« , « Le flic de Beverly Hills 2 » et « Jours de tonnerre » qui ont tous cartonné au box office.
Celui-ci ne déroge pas à la règle et reçoit un succès public indéniable.
On peut pourtant se demander pourquoi.
Les scènes d’action n’ont rien de sensationnelles, la comédie est poussive basée sur l’abattage des deux héros. Mais n’est pas Eddie Murphy qui veut et le duo Martin Lawrence/Will Smith patauge vite dans la semoule avec un humour assez vulgaire et des dialogues qui ne surmontent guère le stade anal.
Sans compter que les deux protagonistes sont toujours en train de justifier l’un à l’autre leur faits et gestes. La redondance parasite sérieusement le récit.
L’intrigue policière est cousue de fil blanc et ne casse pas trois pattes à un canard.
Reste une photographie carte postale avec moult filtre de couleurs qui est un peu la marque de fabrique de des productions Bruckheimer/Simpson. Tony Scott (autre réalisateur de la maison) a instauré la mode.
Michael Bay applique la recette.
Téa Leoni met des jupettes courtes, ça repose les yeux.
Tcheky Karyo joue les méchants avec une certaine délectation.
La réalisation et le montage donnent du peps à une histoire qui n’en a pas. Bien sûr nous avons droit à des ralentis qui veulent nous montrer que ça va super vite quand y a de l’action. Mais c’est une erreur de jugement. Un ralenti n’a jamais accéléré aucune scène d’action quelle qu’elle soit.
Tout ceci est donc assez vain, plutôt niais et vite oubliable.
Idem pour la musique de Mark Mancina
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
L’inspecteur Mike Lowry rentre chez lui et trouve son collègue Marcus avec la témoin venue se réfugier chez lui. S’ensuit une scène explicative longuette parsemée d’humour scatologique sur les déjections laissées par le chien sur le tapis. Lourdingue!
L’ANECDOTE
Le film n’appelait pas vraiment une suite mais en 2003 « Bad Boys II » était tourné toujours avec Will Smith et Martin Lawrence. Et encore Michael Bay à la réalisation.