AVENTURIER DU RIO GRANDE (L’)
- Charles McGraw, Gary Merrill, Jay Novello, Julie London, Pedro Armendariz Jr., Robert Mitchum, Victor Mendoza
- Robert Parrish
- Western
- 1959
- The wonderful country
- USA
- Robert Ardrey
- Alex North
Synopsis
Martin Brady est un gringo qui travaille pour les frères Castro mexicains actifs dans la révolution. Il est chargé d’un convoi de fusil. Mais au village de Pueblo du côté américain du Rio Grande, il fait une chute de cheval et se casse la jambe. Le voici immobilisé pour plusieurs semaines. Il confie le chargement à son ami Diego. Mais très vite il apprend que le chariot qui contenait les fusil a été dérobé et comme volatilisé. Il est convoqué par le major Colton à la caserne où il dirige un régiment de noirs. Martin Brady rencontre madame Colton, femme frustrée…
CRITIQUE
Étonnant western où le héros quelque soit l’endroit où il se trouve, d’un côté où de l’autre du Rio Grande, est traité comme un paria, un indésirable.
Robert Parrish délaisse l’action pour mieux ballotter son personnage d’une rive à l’autre à fuir les autorités américaines ou l’armée mexicaine. Il laisse traîner sa caméra sur les extérieurs du Mexique inhabituels et souvent très photogéniques.
Robert Mitchum est formidable. Il allie un mélange de nonchalance et de dangerosité. Il semble avoir vécu déjà mille vies, et que les retournements de sa situation ne sont pour lui qu’affaire d’adaptation à des circonstances.
Il est vrai que l’on peut trouver ce western un tantinet mollasson. Mais Robert Parrish habille son filme d’une façon si inhabituelle pour le western qu’un aficionado du genre peut y voir une nouvelle vision du western.
Les paysages brumeux du Mexique sont extraordinaires. Il faut savoir se laisser embarquer dans cette errance du héros sur les deux rives du Rio Grande.
Bonne musique d’Alex North.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
La fin du cheval du héros. Son seul ami. Assez poignant.
L’ANECDOTE
Robert Mitchum qui accepte le rôle après les refus de Henry Fonda et Gregory Peck produit le film et s’implique encore plus dans le travail de Parrish qui lui considère ce film comme son meilleur film.