Synopsis
Maroc, automne 1920 Albert Maillard est en état d’arrestation. Il est accusé d’escroquerie et est interrogé par un gendarme. Albert Maillard ne tergiverse pas et se met de suite à table. Tout a commencé le jour de l’armistice. Le soldat Albert Maillard et le soldat Edouard Péricourt ont sympathisé dans la tranchée. Edouard Péricourt passe sont temps libre à faire des dessins et à ruminer contre son père fortuné qu’il hait. Alors que l’ordre de l’Etat Major des armées était de cesser le feu, le lieutenant Pradelle, un fou de guerre, provoque un ultime massacre duquel Maillard réchappe de la mort grâce à son ami, et celui-ci y est gravement blessé…
CRITIQUE
J’attendais plus de la part d’Albert Dupontel, c’est à dire un chef d’oeuvre. J’ai du me contenter d’un bon film. Ce qui est déjà bien après tout.
Tout d’abord j’ai été un peu déçu par l’ouverture du film en flashback. Car l’introduction est trop courte et donne avec la reprise en flashback le sentiment de deux ouvertures du film. J’eusse préféré donc une plongée immédiate dans les tranchées.
Le style d’Albert Dupontel est lui bel et bien présent avec les plans savants dont il a le secret. Les scènes accélérées pour résumer des situations sous forme de gimmick, son goût pour les sujets forts, et son jeu d’acteur marqué d’étrangeté.
Le problème principal du film est à mon avis qu’il verse trop dans le drame et pas suffisamment dans la comédie. Les parties marocaines sont en revanche inintéressantes. Or le film débute et finit par ces scènes.
Le film est extrêmement soigné sur le plan de la production. Et la moisson de César techniques (décors, costumes, photographie) amplement méritée.
On peut regretter aussi les rôles féminins sacrifiés. Le personnage de Mélanie Thierry est quasiment inexistant. C’est une coquille vide.
Laurent Lafitte confirme sa montée en puissance dans le cinéma français. Son rôle de méchant est une belle réussite. Un petit mot pour la gamine Eloïse Balster qui surprend par son naturel devant la caméra.
La bande originale du film est composée (avec grand talent) en majorité par Christophe Julien.
Mais on connaît le goût d’Albert Dupontel pour le cinéma italien des années 1960-1970. Il a donc pioché aussi dans les œuvres de Nino Rota et Ennio Morricone.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Pradelle se rend au cimetière militaire avec lequel il fait de l’argent enfouissant n’importe qui n’importe où avec pour main d’œuvre des chinois qui ne savent pas lire le français et sont donc incapables de mettre le bon corps dans la bonne sépulture. Ses justifications ahurissantes devant les représentants de l’Etat sont une anthologie du cynisme.
L’ANECDOTE
L’acteur belge Bouli Lanners devait prendre le rôle d’Albert Maillard. Mais ce dernier fatigué renonce. Albert Dupontel endosse le rôle principal.