ATLANTIC CITY
- Al Waxman, Burt Lancaster, Kate Reid, Michel Piccoli, Robert Joy, Susan Sarandon
- Louis Malle
- Drame, Thriller
- 1980
- France, Canada
- John Guare
- Michel Legrand, Paul Anka, Vincenzo Bellini
Synopsis
Fin des années 1970 à Philadelphie, un jeune profite d’un trafic de cocaïne autour d’une cabine téléphonique, profite d’un moment où un paquet de drogue n’est plus sous surveillance pour s’en emparer. Il se rend à Atlantic City et se rend chez Sally son ex-femme accompagnée de Chrissie la sœur de celle-ci enceinte de ses œuvres. Sally travaille dans un restaurant d’un casino d’Atlantic City et rêve de devenir croupière pour un casino en France. Elle suit des cours avec un professeur français. Un vieux monsieur l’observe quotidiennement lorsqu’elle fait sa toilette en rentrant du boulot. Il s’agit d’un ancien maquereau qui fréquente une vieille femme à l’étage du dessous…
CRITIQUE
Ce film de Louis Malle vaut surtout pour son côté documentaire d’une ville (Atlantic City) en pleine mutation.
A cette époque les vieux immeubles du front de mer sont démolis pour être reconstruits en casino flambants neufs suite à une légalisation de ces derniers. (Voir aussi « American bluff » (2013) de David O’Russell) Le générique montre des immeubles en démolition qui donnent sur des terrains vagues ou des logements insalubres.
Pour ce qui est du scénario ce n’est pas très folichon. On se demande un peu ce que sont venus faire Burt Lancaster et Susan Sarandon dans ce film inégal. Quelques bonnes scènes notamment celles entre Lancaster et Sarandon. Pour le reste quand il en manque un des deux ou que les deux sont absents, c’est l’ennui garanti.
Le rôle de Michel Piccoli en formateur de croupiers, pour une fois formés, les recruter en France, nous laisse un peu dans l’expectative. Je ne parle pas de la sœur Chrissie interprétée par Hollis McLaren, et la vieille et ancienne prostituée interprétée par Kate Reid qui nous laissent un peu de marbre. Peu ou pas d’empathie nous investit pour ces trois personnages.
La réalisation de Louis Malle est un peu plate. Le film nous laisse au bord du chemin.
La musique de Michel Legrand est quasi inexistante au profit d’air musicaux entendus à la radio.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
La poursuite de l’ex mari de Sally par un mafieux dans un garage mécanique. Assez mal filmée avec un suspens mal maîtrisé, et des acteurs pas très doués pour ce genre de scène. Un fiasco pareil on s’en souvient longtemps.
L’ANECDOTE
Louis Malle après « Lacombe Lucien » (1974) part aux Etats-Unis où il tourne 6 films de cinéma et 3 documentaires. Il rentre en France avec « Au revoir les enfants » (1987) un de ses plus grands succès au cinéma.