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Synopsis

Grande Bretagne, Londres années 1960, le professeur David Pollock spécialiste des hiéroglyphes, est contacté par un homme qui vient de subtiliser à un autre homme de science, un message comportant des inscriptions hittites. Le professeur Pollock refuse pour des raisons d’incompatibilité avec son emploi du temps du jour. Mais entre temps Yussef Kassim le premier ministre égyptien lui annonce qu’il se sent menacé et que les personnes qui détiennent le message veulent sûrement attenter à sa vie. Il lui demande de bien vouloir recontacter ces personnes et déchiffrer le message en hititte. Le professeur Pollock se retrouve quasi séquestré dans une vaste demeure où sévit le magnat du pétrole Beshraavi rival de Yussef Kassim, ainsi qu’une belle prisonnière Yasmin Azir…

CRITIQUE

Stanley Donen est un réalisateur américain qui a toujours su donner une valeur esthétique à ses œuvres.

Ce film en est peut-être avec « Voyage à deux » (« Two for the road ») un summum formel. Ce qu’il avait commencé avec « Charade » trois ans plus tôt atteint son apogée.
Si la forme est extraordianaire, le fond est en-deçà des deux films précités.

Les cadrages sont ultra travaillés. La plupart des plans sont pris de façon indirecte (dans un miroir ou un rétroviseur automobile à travers des vitrages de couleurs). Les mensonges et la déformation de la vérité sont ainsi suggérés. Car pire que dans « Charade« , difficile de se fier à quiconque excepté le principal personnage interprété par Gregory Peck.
Les couleurs primaires (jaunes, rouges, bleues) sont présentes à chaque image et donc le film prend des allures de Swinging London. Le film étant en partie tourné dans les célèbres studios Pinewood.

S’en dégage une atmosphère chic rehaussée par la musique d’Henry Mancini.

 

Le générique de début signé Maurice Binder donne le ton et rappelle que la production à bien l’intention de damer le pion à James Bond.

Mais le film souffre d’un casting pas si opportun.

Si Sophia Loren est impeccable en espionne manipulatrice, et d’une beauté indéniable, sa plastique est de plus réhaussée par le travail de Christian Dior.
Gregory Peck à 50 ans commence à faire son âge. En professeur d’université il est donc très crédible, en homme d’action c’est un peu plus compliqué.
Mais le plus dommageable est que le méchant joué par Alan Badel n’est pas suffisamment méchant et frôle parfois la naïveté. Et c’est un défaut d’écriture.

Cependant le film est un véritable divertissement qui sait procurer des sensations de satisfactions aux sens des spectateurs.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La course poursuite dans le zoo de Londres, magistralement mise en scène avec effets de zoom sur les animaux et d’images à travers toutes sortes de vitrages.

L’ANECDOTE

C’est le couturier français Christian Dior qui habille Sophia Loren dans ce film. Les tenues resteront célébrissimes dans la mémoire cinéphile.

NOTE : 14/20

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