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Synopsis

Michel Gaucher et sa fiancée Jane travaillent comme cascadeur sur un tournage. Mais sa maladresse lui vaut des ennuis. Alors qu’il est sur le point de se marier, son ami et agent Hyacinthe promet au producteur d film qu’ils seront présent pour la cascade de la voiture. Lors de la cascade au pied du Sacré Cœur, la première prise est insatisfaisante Michel Gaucher ne s’étant pas arrêté assez près de la caméra. Lors de la deuxième prise voiture a une panne de frein. Elle se met à faire des tonneaux sur les marches du monument et finit par tomber dans une fontaine. Michel et Jane finissent à l’hôpital tricards de tous tournages et fâchés. Jane rejetant la faute de l’accident sur Michel…

CRITIQUE

Depuis « L’homme de Rio » (1964) de Philippe de Broca et sur les conseils du cascadeur Gil Delamare, Jean-Paul Belmondo effectue lui-même ses cascades.
Avec  « Peur sur la ville » (1974) de Henri Verneuil, la promotion du film tourne essentiellement sur les prouesses des cascades effectuées par l’acteur. Claude Zidi se dit alors: « Et si je tournais un film dans lequel Belmondo est purement et simplement cascadeur? Ce serait tout bénef! »

Mais l’idée venue, il faut un scénario.

Et de ce côté-ci c’est Waterloo morne plaine.
Il faut dire qu’en général l’écriture scénaristique c’est le point faible de la filmographie du réalisateur.
En général il se contente d’une idée, sur laquelle il brode sans vraiment se donner la peine de développer ses personnages et son  sujet. Résultat : une sensation de vacuité et de gâchis saisit le spectateur. Et ce film ne fait pas exception.

Dommage parce que Bébel est en pleine forme et prêt à toutes les pitreries pour amuser le public.
Même les dialogues de Michel Audiard sont en berne. Juste une saillie : « J’cafarde pas, j’mélancolise! » …C’est peu!
La réalisation est pardessus le marché très paresseuse.
Hormis trois exceptions « Les ripoux » (1984), « Association de malfaiteurs » (1987) et « Deux » (1989) c’est souvent le cas chez Claude Zidi.
Il faut dire à sa décharge que durant ces années 1970 on pouvait produire en France à peu près n’importe quoi pour le cinéma.

De plus Raquel Welch toute mignonnette qu’elle soit n’a pas un grand talent pour la comédie. Ou peut-être subodorait-elle que ce film ne valait pas qu’elle y mette trop de son talent dedans.
Aldo Maccione fait son petit numéro de séducteur ringard qui a tant amusé la France depuis « L’aventure c’est l’aventure« . Cela deviendra un gimmik qui durera jusqu’au milieu des années 1980.

Vladimir Cosma compose une musique guillerette dont il a le secret.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Michel Gaucher traverse le parc d’un château à pied nuitamment. Mais ce parc est aussi une réserve d’animaux sauvages. Soudain un tigre saute sur l’intrus. Celui-ci finit par faire ami-ami avec la bête fauve. Scène assez impressionnante. D’ailleurs Jean-Paul Belmondo y a laissé quelques lambeaux de sa chair.

L’ANECDOTE

Jean-Paul Belmondo à la fin de ce tournage suite aux multiples blessures et contusions en tous genres dues à ses facéties, et ayant effectué ce qu’il nomma à l’époque « la cascade des cascades » consistant à passer en vol d’un hélicoptère à un biplan, a annoncé (un peu prématurément) qu’il cessait dorénavant d’effectuer lui même ses cascades.

NOTE : 09/20

Video & Photo

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