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Synopsis

Alain Fabien Maurice Marcel Delon, voit ses parents divorcer à l’âge de 4 ans. Il est mis en pension. Il vivra très mal cette séparation. A 17 ans il se porte volontaire pour entrer dans l’armée et se retrouve en Indochine pendant la guerre. Malgré la discipline, Alain Delon a un comportement rebelle et se fait prendre pour vol par deux fois. La seconde c’est pour un vol de Jeep. Il passe le jour de ses 20 ans en prison militaire.
De retour en France il fréquente les prostituées et le milieu. Alors qu’il se dirigeait vers une « carrière » de souteneur, il rencontre Brigitte Auber une actrice française de 10 ans son aînée avec laquelle il vit à la colle. Cela lui permet d’entrer dans le monde du cinéma. Alors qu’il est sur la côte d’Azur avec l’actrice pour le Festival de Cannes de 1957, il rencontre Jean-Claude Brialy qui va lui ouvrir quelques portes.
Yves Allégret le remarque et l’embauche pour un petit rôle dans son film « Quand la femme s’en mêle » (1957). Alain Delon raconte ses premiers pas devant la caméra :
« Je ne savais rien faire. Allégret m’a regardé comme ça et il m’a dit : « Écoute-moi bien, Alain. Parle comme tu me parles. Regarde comme tu me regardes. Écoute comme tu m’écoutes. Ne joue pas, vis ». Ça a tout changé. Si Yves Allégret ne m’avait pas dit ça, je n’aurais pas eu cette carrière ».
Alain Delon devient un acteur instintif autodidacte avec un physique d’une grande beauté. 

En 1958 il tourne toujours dans un petit rôle pour Marc Allégret « Sois belle et tais-toi » avec Mylène Demongeot. Il rencontre son futur challenger de cinéma : Jean-Paul Belmondo comédien formé au conservatoire qui lui aussi débute.

L’actrice Romy Schneider célèbre pour ses 3 films de la série Sissi va tourner un film de Pierre-Gaspard Huit « Christine » (1958) on lui demande de choisir sur photo son prochain partenaire. Elle sélectionne Alain Delon. Sur le tournage la rencontre difficile entre les deux acteurs (il ne parle pas allemand, elle ne parle pas français), finit en fiançailles!

En 1960 il est pressenti pour jouer Philippe Greenleaf (la victime) avec Maurice Ronet qui interprètera Tom Ripley (l’assassin) dans le film « Plein soleil » de René Clément. Mais Alain Delon pense que c’est dans le rôle de Tom Ripley qu’il saura donner le meilleur de lui-même et négocie toute une nuit avec les producteurs et le réalisateur et finit par avoir gain de cause.
Il enchaîne avec « Rocco et ses frères » (« Rocco e suoi fratelli« ) (1961) avec Renato Salvatori, Annie Girardot et Claudia Cardinale. Le film est primé au festival de Venise. Ces deux film feront d’Alain Delon une star de cinéma de renommée mondiale.
En 1962 il tourne toujours en Italie « L’éclipse » (« L’eclisse« ) de Michelangelo Antonioni avec Monica Vitti. Le film est primé au Festival de Cannes.

Henri Verneuil met en place le projet du film « Mélodie en sous-sol » (1963) avec Jean Gabin. L’acteur vétéran est l’idole d’Alain Delon qui fait des pieds et des mains pour jouer dans le film quitte à renoncer à son salaire d’acteur et prendre des droits sur l’exploitation du film au japon en URSS et en Argentine. Alain Delon tirera de ce deal une grande fortune et une aura incroyable au Japon qui le suivra toute sa carrière.
Le film est un gros succès populaire.

Il retrouve Luchino Visconti pour « Le guépard » (« Il gattopardo« ) (1963) avec Burt Lancaster et Claudia Cardinale fresque somptueuse surrueducine.com-palme-d-or un monde aristocratique en déliquescence. Le film reçoit la Palme d’or. Et Alain Delon devient un acteur incontournable à l’étranger. Le film est célébré par la critique.

Il change de genre dans un film de cape et épée « La tulipe noire » (1964) de Chritian-Jaque. Le film est un succès populaire. Il fera un tabac en URSS. Il deviendra par la suite dans les années 1970-1980 un des films le plus diffusé à la télévision française.

L’histoire d’amour avec Romy Schneider s’étiole sous les coups d’infidélités de la star française. En 1964 il épouse Francine Canovas qui sera connue sous le pseudo de Nathalie Delon.
Il tourne avec Jane Fonda un film de René Clément « Les félins » (1964). Dans ce film, il devient la proie de deux femmes.

Alain Delon est demandé par Hollywood, il tourne « Les tueurs de San Francisco » (« Once a thief« ) (1965) de Ralph Nelson avec Ann-Margret, Van Heflin et Jack Palance. Le film est un bon polar mais qui ne trouve pas son public en salles.

Il enchaîne avec un western oubliable « Texas, nous voilà » (« Texas accross the river« ) (1966) de Michael Gordon et un film de guerre « Les centurions » (« Lost command« ) (1966) de Mark Robson à peine meilleur.
De retour en France il tourne une méga production franco américaine sur la libération de Paris en Août 1944 de René Clément:  « Paris brûle-t-il? » film dans lequel il interprète le résistant et futur homme politique Jacques Chaban-Delmas. Puis il tourne avec Lino Ventura dans un film d’aventure bien nommé « Les aventuriers« . Bien nommé mais pas franchement réussi. Le film manque de rythme et ne fait pas rêver le spectateur, l’aventure ayant un coût bien trop élevé.

Jean-Pierre Melville fait appel pour la première fois à Alain Delon pour « Le samouraï« (1967). Il tourne avec Nathalie Delon dans un film qui deviendra un des films emblématiques de l’acteur.
Le tournage est émaillé par l’incendie des studios Jenner qui appartiennent à Jean-Pierre Melville. En 15 jours les décors étaient reconstruits. L’ascétisme de la mise en scène et l’aspect solitaire du tueur incarné par Alain Delon ramènent à la nature de l’acteur avant tout solitaire.

En 1968 « La piscine » est un projet qui tient à coeur l’acteur. Alain Delon qui sait son ancienne compagne Romy Schneider dans un creux de vague professionnel, insiste pour que ce soit elle qui tienne le premier rôle féminin du film, et met sa présence en jeu sur le film dans la balance. La production finit par plier. Le film est écrit par un grand scénariste Jean-Claude Carrière.
Le film est un grand succès critique et public.

La même année il tourne « Adieu l’ami » de Jean Herman. Un thriller avec Charles Bronson. Un acteur qu’il retrouvera dans sa carrière.

Il retrouve le scénariste et réalisateur Jean Herman pour « Jeff » (1969). C’est lors de ce tournage qu’il rencontre Mireille Darc avec laquelle il vivra une histoire sentimentale importante.
Mais en 1969 le spectateur retiendra plutôt le film d’Henri Verneuil « Le clan des siciliens« . Film policier franco italien avec un casting d’enfer : Jean Gabin, Lino Ventura, Irina Demick, Amedeo Nazzari et la musique exceptionnelle d’Ennio Morricone.
Le film est un gros succès en France mais s’exporte avec difficultés.

En 1970 Alain Delon prend la casquette de producteur et met en chantier le film « Borsalino » pour lequel il demande à Jean-Paul Belmondo (autre star du cinéma français de sa génération) de lui rendre la réplique. Le contrat est signé y compris sur le contenu de l’affiche.
Le film raconte la montée à Marseille de deux truands qui finissent par mettre la main sur la ville dans les années 1930.
Le tournage se passe très bien, les journalistes sont conviés pour en retirer quelques images. Jean-Paul Belmondo et Alain Delon semblent amis pour la vie…


Patatras! lors de la sortie du film l’affiche concoctée par Alain Delon ne suit pas les termes du contrat, le nom de Delon y apparaissant deux fois. Gros patacaisse sur les médias. Jean-Paul Belmondo vient y étaler son mécontentement, et Alain Delon y répond en tentant de se justifier. Procès en 1972 et l’interprète de « Cartouche » gagne.
Ils deviendront les meilleurs rivaux du cinéma français pendant deux décennies.
Le film est un bon divertissement mais sans plus. On y retient surtout la musique de Claude Bolling.

Alain Delon retourne sur le set de Jean-Pierre Melville pour « Le cercle rouge » un des meilleurs films policiers français de tous les temps.
Au générique André Bourvil dans son ultime rôle et qui abasourdit le spectateur par une palette que l’acteur n’a quasiment jamais utilisé dans son jeu, Yves Montand qui joue un alcoolique tireur d’élite magistral, François Périer et Gian Maria Volonté.

Retour au western pour Alain Delon. Dans une production franco-italo-espagnole tournée dans la province d’Almeria mais qui n’entre pas dans le genre western italien dit « spaghetti », Terence Young tourne avec Charles Bronson, Alain Delon, Toshirô Mifune, Ursula Andress et Capucine . « Soleil rouge » (1971) promet beaucoup mais déçoit en partie.
Alain Delon joue un tueur froid et retrouve quelques stigmates du « Samouraï » de Jean-Pierre Melville.

Le réalisateur Joseph Losey fait appel à Alain Delon pour interpréter l’homme qui assassine Leon Trotsky dans le film « L’assassinat de Trotsky » (1971). Au casting Richard Burton, Romy Schneider dont la carrière a été relancée depuis « La piscine« .

Alain Delon s’essaye au drame intimiste pour le réalisateur français Pierre Granier-Deferre dans le film « La veuve Couderc » (1971). Alain Delon tourne avec l’actrice française oscarisée Simone Signoret. L’histoire de deux solitudes qui se rencontrent. Film âpre mais touchant.

L’année suivante il tourne l’ultime film de Jean-Pierre Melville (1917-1973)  « Un flic » (1972). Richard Crenna, Michael Conrad, Riccardo Cucciolla et Catherine Deneuve complètent la distribution. Ce n’est pas le meilleur film de Melville. Mais cela reste du Melville le braquage de la banque est tout à fait remarquable. Alain Delon y joue son premier rôle de policier.

Alain Delon reprend sa casquette de producteur pour tourner un film avec le grand réalisateur italien Valerio Zurlini. Il interprète « Le professeur » (« La prima notte di quiete« ) (1972). Le tournage se passe mal avec le réalisateur. Le montage italien déplaît au producteur français qui fait un remontage médiocre du film. Résultat le film est un échec en France. Un succès en Italie.

Alain Delon retrouve Annie Girardot pour un thriller dans un centre de thalassothérapie en Bretagne. Dans « Traitement de choc » (1972) il interprète un médecin un brin gourou malfaisant. C’est original. Le film est un succès en salles.

Le genre poliziottesco fait un carton en Italie. Les acteurs internationaux s’y ruent. Alain Delon ne fait pas exception. Il tourne pour Duccio Tessari « Big guns : les grands fusils » (« Tony Arzenta« ) (1973) avec Richard Crenna Marc Porel, Roger Hanin et Carla Gravina. Le film raconte la vengeance d’un tueur de la mafia contre ses employeurs. Un succès en Italie.

Puis Alain Delon s’essaie au genre de l’espionnage avec « Scorpio » (1973) de Michael Winner. Il y retrouve Burt Lancaster 10 ans après « Le guépard » (« Il gattopardo« ) de Luchini Visconti. Une fois de plus il interprète un tueur. Mais le film est remarquable d’efficacité.

Toujours en 1973 l’acteur français se retrouve sur le plateau de tournage de José Giovanni. Dans « Deux hommes dans la ville » un film plaidoyer contre la peine de mort (en vigueur en France à l’époque) et en partie autobiographique du réalisateur, il retrouve son idole Jean Gabin. Le film marque les français qui en font un succès. Le plus grand de l’année pour Alain Delon.

En 1974 il retrouve Pierre Granier-Deferre pour le méconnu « La race des seigneurs » film sur l’arrivisme en politique. Au générique Sydne Rome, Jeanne Moreau, Claude Rich, Louis Seigner. Des inspirations de faits politiques réels émaillent le film.

Alain Delon décide de mettre en branle une suite à « Borsalino« , « Borsalino & Co » (1974) de Jacques Deray. Bien entendu sans Jean-Paul Belmondo ,fâcherie oblige mais surtout mort du personnage qu’interprétait Bébél oblige! Le résultat n’est pas terrible. Le ton n’est pas du tout aussi léger. Il s’agit d’un film de vengeance plutôt noir et violent. Le film est un échec.

Premier film avec Georges Lautner, « Les seins de glace« , permet au couple Alain Delon – Mireille Darc de se reformer au cinéma. On y trouve aussi Claude Brasseur en écrivain cherchant l’inspiration qui tombe sur une femme plus que mystérieuse et qui semble protégée par un avocat tout aussi intrigant…
Mireille Darc en est elle à son dixième film avec Lautner.

Après le Poliziottesco Alain Delon se tourne vers le western italien dit « spaghetti ». Il retrouve Duccio Tessari pour « Zorro » (1975). Ce Zorro ne restera pas dans les annales.

Retour donc au bon vieux film policier français avec Jacques Deray aux manettes. Il s’agit de l’adaptation d’un roman de Roger Borniche « Flic Story » (1975) narre la traque du gangster Emile Buisson. En face d’Alain Delon, Jean-Louis Trintignant est impressionnant. Le film trouve parmi les meilleurs seconds rôles du cinéma français : André Pousse, Maurice Biraud, Mario David, Marco Perrin, Paul Crauchet, Maurice Barrier…

José Giovanni le convoque pour un autre film polocier « Le gitan » (1975). Le film est efficace et bénéficie d’une belle distribution autour de l’acteur principal.


Il retrouve José Giovanni en 1976 dans « Comme un boomerang« . Toujours un polar. Le film est un insuccès.

Mais 1976 c’est avant tout l’année de « Monsieur Klein » de Joseph Losey. Pendant l’occupation nazie en France, un marchand d’art nommé Klein tombe dans un piège à vouloir absolument prouver qu’il n’est pas juif.
Alain Delon producteur insiste sur la fin du film qui doit être dramatique.
Ce film est considéré comme le dernier grand chef d’oeuvre de l’acteur.
Il lui reste encore 30 années de carrière à combler. Et ce ne sera pas simple…

En 1977 Alain Delon tourne 3 films. « Le gang » de Jacques Deray polar dans lequel Alain Delon est Pierre Loutrel dit « Pierrot le fou » un bandit sans foi ni loi chef du gang des tractions avant.
« L’homme pressé » d’Edouard Molinaro une comédie dramatique avec Mireille Darc. Alain Delon interprète un homme d’affaires toujours en mouvement.
Et « Mort d’un pourri » de Georges Lautner qui mêle polar et politique. Et succès public.

En 1980 Alain Delon tourne dans « Airport 80 Concorde » de David Lowell Rich, film catastrophe dans tous les sens du terme. C’est un film dans le genre « catastrophe  » comme « La tour infernale« . Mais c’est aussi une catastrophe cinématographique. Une ineptie.

Delon producteur, demande à Pierre Granier-Deferre de mettre en scène « Le toubib » (1979) qui sous fond de troisième guerre mondiale, met en lumière l’amour naissant entre un médecin de guerre et une infirmière. Alain Delon demande à Dominique Laffin de tourner le rôle féminin mais suite à une réflexion sexiste de celui-ci, elle écourte le repas et refuse.  Il se tourne donc vers Véronique Jannot qui obtient son premier grand rôle au cinéma. Le film ne reste pas dans les mémoires.

Depuis la fin des années 1970 Alain Delon et Jean-Paul Belmondo se tirent la bourre au niveau du box office. Et c’est celui qui fera le plus grand nombre d’entrées qui sera le plus satisfait. Le duel se fait donc avant tout autour du film policier.
Le problème pour Alain Delon c’est qu’il est dépourvu d’humour et quand il le tente ça tombe à plat. En face Bébel joue la décontraction et la déconnade. En plus il assure le spectacle par des extravagances dans les cascades. Delon, lui, serre les machoires, se tape des minettes de la moitié de son âge, et flingue sentencieusement.
Alain Delon ne parviendra jamais à battre Jean-Paul Belmondo au box office bien qu’il fasse des scores honorables.
Mais les deux acteurs s’inscrivent dans un cinéma « à la papa » qui au fur et à mesure vieillit et sera totalement usé au milieu des années 1980.

Donc un polar par an pour le sieur Alain Delon.
1980 « Trois hommes à abattre » de Jacques Deray.
1981 « Pour la peau d’un flic » d’Alain Delon
1982 « Le choc » de Robin Davis
1983 « Le battant » d’Alain Delon

Chaque film faisant moins d’entrées que le précédent.

1984 petit break pour se remettre au film d’auteur dans l’espoir d’enrayer la baisse de fréquentations des salles pour ses films : « Un amour de Swann » de Volker Schlöndorff (échec public) et « Notre histoire » de Bertrand Blier.

Ce dernier film permet à Alain Delon qui joue un homme dans une dérive sentimentale et alcoolique, d’obtenir son unique César.rueducine.com-cesar C’est un échec (relatif) pour un film d’auteur. Mais cela conforte Alain Delon de repartir sur le film policier.

 

1985 « Parole de flic » de José Pinheiro qui lui permet de retrouver un succès (relatif). Il fait quand même mieux que le James Bond « Dangereusement vôtre » (« A view to a kill« ) de John Glen.  « Parole de flic« est une caricature (involontaire) de polar dans lequel l’ego démesuré de l’acteur tourne au ridicule. Faut-il parler de l’affiche christique?

Alain Delon cherche malgré tout de nouveaux horizons cinématographiques et avec le réalisateur René Manzor il se lance dans un film de science fiction « Le passage » (1986). Il y incarne un homme qui lutte contre la Mort dont le dessein est d’anéantir l’humanité. Gros gros gros échec.

Donc retour au polar avec « Ne réveillez pas un flic qui dort » (1988) de José Pinheiro et effectivement le peu de spectateurs qui l’ont réveillé s’en sont mordu les doigts. Le film est très mauvais.
Il est étonnant qu’Alain Delon, homme de droite assumé passe son temps à tourner dans des polars écrits par des écrivains de gauche. Mais la plupart du temps mal retranscrits car trop triturés pour coller aux desiderata de Delon producteur.

En 1990 il tourne un polar « Dancing machine » de Gilles Béhat. Il ne joue pas le flic mais un prof de danse. Le flic c’est Claude Brasseur.
Le film est écrit par Paul-Loup Sulitzer, Marc Cerrone et Alain Delon (pour vous dire le niveau) et sans surprise c’est à nouveau un échec.

Peu importe il enchaîne avec un film de Jean-Luc Godard espérant que le prestige du réalisateur de la Nouvelle Vague et son prestige à lui feront des étincelles. « Nouvelle Vague » (1990) est un film très esthétique mais abscons dans ses dialogues et son découpage qui n’intéresse pas grand monde malgré une sélection à Cannes.

Alain Delon continue à chercher une voix qui puisse lui permettre de recouvrer son ancienne gloire des années 1960-1970. Il opte pour le film « Le retour de Casanova » (1992) d’Edouard Niermans.
Film en costume présenté à Cannes. Le film gagne un César pour le second rôle de Fabrice Luchini. Le métrage fait mieux que le Godard et les deux polars précédents. Mais il ne permet pas à Alain Delon d’atteindre sa chimère.

En 1994 et 1995 il enchaîne deux polars de Jacques Deray. Deux flops.
« Un crime » et « L’ours en peluche« . Cela ressemble à un long chemin de croix pour la star française.

Il touche le fond avec « Le jour et la nuit » (1997) de Bernard-Henri Lévy. Qualifié par les Cahiers Du Cinéma de plus mauvais film français depuis 1945. Ce n’est pas un échec, c’est un bide! Mais pire que cela, un prétexte aux moqueries envers Alain Delon, Bernard Henri Lévy et Arielle Dombasle.

Vite vite il faut effacer cet affront!
Et pourquoi pas un film avec Jean-Paul Belmondo? La brouille de « Borsalino » est à présent oubliée, les deux acteurs en vieillissant s’apprécient, dire qu’il sont les meilleurs amis du monde reste éxagéré, mais les deux trouvent un intérêt à tourner ce film car tous deux sont en délicatesse vis-à-vis du box office.
Jean-Paul Belmondo a lui aussi essuyé un cuisant échec en 1996 « Désiré » de Bernard Murat.
« 1 chance sur 2 » (1998) est peut-être le film qui fera ressusciter les belles heures pour les deux gloires du cinéma français.
Patrice Leconte choisi par le producteur Christian Fechner est adoubé volontiers par les deux acteurs. Il a le vent en poupe, il est éclectique dans les genres des films qu’il tourne et la plupart de ses films trouvent un public.


Mais le film joue trop sur les clins d’oeil. L’action et l’humour sont privilégiés à l’histoire qui se traîne mollement. Si les deux acteurs semblent effectivement s’amuser, le spectateur reste au bord du chemin.
Le film qui passe le million de billets vendus est un échec au regard des coûts de production.

En 2000  Alain Delon tourne une apparition dans « Les acteurs » de Bertrand Blier.

En 2008 Alain Delon tourne un second rôle (Jules César) dans « Astérix aux jeux olympiques » de Frédéric Forestier et Thomas Langmann.
Rôle d’auto célébration devant un miroir. C’est spécial. Et pas de très bon goût.
Le film n’est pas le succès escompté.

Alain Delon prend sa retraite cinématographique. Il recevra des hommages ici et là dont un à Cannes en 2019 où il reçoit une Palme d’honneur.

Il décède le 18 août 2024 à 88 ans. Il se fait enterrer dans sa propriété entouré des cadavres de ses chiens loin de tous les regards.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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