Synopsis

Los Angeles 1941, retranché dans un hôtel miteux, recherché par la police et des truands le détective Philip Marlowe appelle le lieutenant Nulty pour qu’il vienne le trouver et avoir ainsi une explication saine et franche. Arrivé dans la chambre de Marlowe celui-ci lui explique comment il en est arrivé là. Tout a commencé quand sur un trottoir un colosse du nom de Moose Malloy lui demande de lui retrouver sa Velma. Il sort de taule où il a purgé 7 ans pour un braquage. Mais à peine a-t-il dit cela qu’une voiture mitraille les deux hommes…

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CRITIQUE

On pourrait croire que seul Humphrey Bogart incarne le détective Philip Marlowe comme chaussure à son pied depuis « Le grand sommeil » (« The big sleep« ) (1946) de Howard Hawks, mais ce serait sans compter sur Robert Mitchum qui se montre tout à fait digne de son aîné. Nonchalance, humour, cynisme il excelle dans le registre.

Il faut dire que l’adaptation du roman éponyme de Raymond Chandler signée David Zelag Goodman est une belle réussite. Le récit est fluide, la complexité de l’intrigue maintenue tout en étant claire, et les dialogues sont soignés.
Le roman de Raymond Chandler est déjà une belle horlogerie, avec tous les ingrédients nécessaires pour faire un bon film noir : tous les milieux (des plus miséreux au plus huppés) sont visités, le détective est un dur à cuire, la police est corrompue et a toujours un coup en retard, les politiques sont des marionnettes de la mafia, les truands grouillent de partout, enfin la femme fatale n’est pas oubliée, bien au contraire!

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Dick Richards n’avait plu qu’à poser sa caméra correctement, faire honneur à son décorateur, son costumier et ses acteurs, c’est ce qu’il a fait et bien fait.
On suit l’intrigue avec un réel plaisir et les scènes s’enchaînent avec chaque fois leur lot de surprises ou d’interrogations. Les cadavres pleuvent et Los Angeles semble être loin d’être la cité des Anges.

La reconstitution des années 1940 est réaliste, le casting des seconds rôles tient parfaitement la route.

Robert Mitchum traîne sa nonchalance au long du film. Et il a l’air bien fatigué. C’est d’ailleurs ce que son personnage annonce dés la première phrase du film.
Charlotte Rampling trouve à Hollywood un de ses rôles (même s’il n’est pas très présent) les plus marquants.

La musique de David Shire est un petit chef d’œuvre en soi.

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

L’explication finale sur le bateau-casino le Lido tenu par la mafia dans la baie de Los Angeles.

L’ANECDOTE

Dick Richards n’a exercé ses talents de réalisateur qu’entre 1972 et 1986. Il a une filmographie hétéroclite où le pire côtoie le meilleur et il s’est essayé à plusieurs genres (western, polar, aventures, horreur, comédie dramatique). « Banco » avec Burt Reynolds est son dernier film.

NOTE : 16/20

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