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Synopsis

Giacinto Rossi depuis sa prison écrit à son avocat, il raconte la succession d’évènements qui l’ont emmené là où il est : Tout a commencé alors qu’avec un véhicule d’entreprise avec lequel il transportait de l’argent, il monte sur une route sicilienne déserte une escroquerie à l’assurance. Il fait croire qu’il a été victime d’un braquage. Mais un pêcheur qui passait par là a tout vu et le dénonce. Il se retrouve en prison sous la coupe d’une brute assassine Mario Tagliabue, d’un intellectuel sicilien enfermé pour crime d’honneur nommé Papaleo, et d’un homme retors et vicieux surnommé il sorcio. Ces trois là obligent Giacinto a travailler pour eux dans la préparation d’une évasion. Quand Giacinto s’aperçoit qu’il va se retrouver pris dans un engrenage criminel il décide de les dénoncer au directeur de la prison. Mais cette dénonciation faisait partie du plan des trois criminels. Et pendant que le directeur et ses troupes attendent les évadés d’un côté de la prison ils s’enfuient par un autre accompagnés de Giacinto pour ne pas qu’il donne l’alerte…

CRITIQUE

Film écrit à 8 mains : Age & Scarpelli, Luigi Comencini et Mario Monicelli, tous spécialistes du genre de la comédie à l’italienne.

Monicelli et Age & Scarpelli ayant ouvert le bal avec le grandissime « Le pigeon » (« I soliti ignoti« ) (1958) de Mario Monicelli. « A cheval sur le tigre » n’a pas toute la puissance de ce dernier. Il possède notamment des problèmes de rythmes dans la partie de la prison, l’évasion par elle même étant longue et sophistiquée, il reste un des films phares du genre. Un film à citer lorsque l’on parle de la comédie à italienne.

Mais une fois de plus le film décrit un univers carcéral terrible où force fait loi et intimidation le reste. Il s’agit aussi pour les scénaristes de montrer une Italie qui entame un boom économique qui laisse une bonne partie de la population dans la misère et les expédients pour survivre la Sicile étant encore plus défavorisée sur le plan du développement économique et social.

Ces évadés font penser à des pieds nickelés qui ne seraient pas trois mais quatre et qui finissent toujours par se prendre la réalité de la vie en pleine face. Giacinto Rossi honnête travailleur et ayant famille et enfants, qui, avec une malheureuse escroquerie à l’assurance pour des besoins d’argent nécessaires, avait le plus à perdre finit par tout perdre. La fable est rosse et le rire sarcastique.

Nino Manfredi en homme bafoué qui ne maîtrise rien de son destin est superbe.
Mario Adorf joue une brute fidèle en amitié et naïf.
Gian Maria Volontè en sicilien intellectuel qui a tué l’amant de sa femme et ne rêve que de sortir de prison pour tuer sa femme fait froid dans le dos, enfin la surprise est le rôle de petit homme vicieux dans le crime qui crève les yeux des oiseaux pour mieux les faire chanter, tête pensante du trio d’évadés incarné par le surprenant Raymond Bussières, acteur habitué aux rôles de titi parisien plus que de gangster italien.

La musique de Piero Umiliani est elle par contraste enjouée et jazzy. De la belle ouvrage.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Arrivé chez lui il apprend que sa femme Illeana et ses enfant ont été contraints de déménager. Elle est hébergée par un ouvrier malade de la silicose. Lorsqu’il la retrouve il a juste droit à un coup d’œil sur ses enfants qui dorment. Puis dans la salle à manger, sa femme et son hôte (que l’on suppose être aussi son amant) le convainquent qu’il doit se laisser dénoncer et aussi trahir son ami, ce qui permettrait à Illeana de toucher la prime de 2 x 1 000 000 de lires et de permettre à la famille recomposée d’envisager un meilleur avenir.

L’ANECDOTE

Le film a été un échec financier. Le public ne s’est pas déplacé dans les salles.

NOTE : 15/20

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