100 FUSILS (LES)
- Burt Reynolds, Dan O'Herlihy, Fernando Lamas, Hans Gudegast (Eric Braeden), Jim Brown, Raquel Welch
- Tom Gries
- Western
- 1969
- 100 rifles
- USA
- Clair Huffaker, Tom Gries
- Jerry Goldsmith
Synopsis
Années 1910 au Mexique, un shérif noir nommé Lyedeker arrive en pays Yaqui pour y rechercher un pilleur de banque métis, Joe Herrera, qui se serait réfugié dans la contrée. Mais le gouvernement mexicain est entrain de nettoyer le pays de ces indiens indésirables. C’est le général Verdugo assisté du lieutenant Franz Von Klemme et appuyé par un représentant d’une compagnie d’exploitation ferroviaire le sieur Steven Grimes qui se chargent de cette mission…
CRITIQUE
Western d’honnête facture.
On pourrait être tenté de le rapprocher des westerns italiens dits « spaghettis » de ces années-ci.
Pour plusieurs raisons: la révolte de peones (ici des Yaquis) face à un gouvernement instable et oppresseur ayant comme fer de lance son armée répressive. Mais aussi l’appui de tacticiens militaires européens ainsi que de capitalistes qui veulent par une stabilité instaurée au plus vite commercer avec le gouvernement mexicain. Le lieu de tournage fait aussi penser aux productions italiennes comme « El chuncho » (1966), « Le mercenaire » (1968), ou « Il était une fois… la révolution » (1971).
Le choix des héros du film (un noir, un métis et une femme) est aussi un choix marginal pour une production américaine. Burt Reynolds et Jim Brown sont très bons.
Raquel Welch hélas l’est un peu moins. Elle est plutôt un atout sexy pour le film.
Quant au méchant campé par Fernando Lamas il est assez tordu et pervers pour être détesté par le spectateur.
Mais la réalisation reste américaine. Pas de flirt avec les réalisations baroques des italiens, ou d’un jeu un peu plus outré inspiré de la « comedia dell’arte ». Dans ce domaine le film reste américain.
La violence, même s’il y en a, n’est pas appuyée ou complaisante.
Le scénario a quelques facilités qui frôlent parfois avec l’invraisemblance, notamment sur les courses poursuites. Mais le tout est au final agréable à regarder, avec un rythme enlevé.
De plus Jerry Goldsmith a composé une musique variée, et efficace.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Lyedecker (Jim Brown) prend de force Sarita (Raquel Welch) qui bien vite finit par apprécier la fermeté du shérif noir dans l’étreinte. Scène à l’époque sulfureuse.