GROSSE FATIGUE
- Bruno Moynot, Carole Bouquet, Charlotte Gainsbourg, Christian Clavier, David Hallyday, Dominique Besnehard, Dominique Lavanant, François Morel, Gérard Jugnot, Jean-Louis Richard, Mathilda May, Michel Blanc, Philippe du Janerand, Philippe Noiret, Régine, Roman Polanski, Thierry Lhermitte
- Michel Blanc
- Comédie
- 1994
- France
- Bertrand Blier, Jacques Audiard, Josiane Balasko, Michel Blanc
- René-Marc Bini
Synopsis
Michel Blanc est à Cannes pour le festival international du film, ça commence mal sa chambre d’hôtel n’a pas été réservée, il est contraint de prendre celle de Gérard Depardieu parti trois jours. Mais il est en mal d’affection et cherche à prendre de force Mathilda May, puis Charlotte Gainsbourg mais en vain. Michel Blanc est aussi à Paris quand la police débarque dans son appartement où on lui apprend qu’il est accusé de tentative de viol. Quelques heures plus tard son agent lui reproche de faire des cachetons dans des animations de supermarchés. Michel Blanc ne comprend pas. Il n’a pas bougé de son appartement parisien pour écrire un scénario dont le rôle principal est pour Carole Bouquet. Son agent le voyant très perturbé lui propose de quitter la capitale pour se mettre au vert et finir son scénario. Par chance Carole Bouquet possède une maison dans le Lubéron…
CRITIQUE
Il n’y a aucun doute sur le fait que l’idée du film vienne de Bertrand Blier et même certaines constructions de scènes sont typiques du cinéma du réalisateur français.
Si le film est plaisant à suivre sur les deux premiers tiers du film, le dernier tiers du film est beaucoup plus laborieux. Notamment la visite de Michel Blanc et Carole Bouquet chez la mère de Patrick le sosie de Michel.
La toute fin laisse aussi perplexe : difficile de croire que Roman Polanski ne reconnaisse pas Michel Blanc ni Philippe Noiret.
Mais il en est souvent ainsi dans les comédies françaises et surtout les fins des films de Bertrand Blier souvent déceptives.
Le film cependant commence à fond les manivelles et continue sur cet élan jusqu’au début du dernier tiers du film.
Quelques bonnes idées ne vont pas au bout de leur exploitation comme le fait de détruire son image pour liquider la carrière du sosie. Ou le fait de se faire virer de sa vie de vedette de cinéma par un sosie animé de mauvaises intentions.
Michel Blanc a essayé, et c’est tout à son mérite, d’avoir cherché (avec Bertrand Blier) une nouvelle voie à la comédie.
A mon avis il est important d’avoir vu quelques films de Michel Blanc notamment « Tenue de soirée » (1986) et Carole Bouquet « Cet obscur objet du désir » (1977) de Luis Buñuel « Buffet froid » (1981) et « Trop belle pour toi » (1989) de Bertrand Blier sinon on perd quelques références.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Le réveil de Michel Blanc par Carole Bouquet qui en a ras le bol de son invité.
L’ANECDOTE
Le film donne à Michel Blanc une stature de réalisateur « auteuriste » et de nouvelles perspectives de carrière.
NOTE : 13/20