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Synopsis

Houston années 1970, le programme Capricorn One qui doit emmener trois astroanutes sur la planète Mars connaît un grave problème technique. James Kelloway, le chef du programme convoque les trois astronautes et leur explique qu’ils ne quitteront pas la terre, mais que le programme pour le reste du monde est maintenu et que donc à la télévision la terre entière verra bien trois hommes marcher sur Mars. Que tout cela se fera dans un studio de télévision à l’abri des regards. Ils seront lors du faux retour sur terre introduits dans une capsule qui aura amerri et rentreront comme des héros au pays. Brubaker leader des trois astronautes n’est pas très chaud pour participer à cette supercherie ce qui oblige Kelloway à menacer les vies des familles des astronautes pour obtenir leur soumission…

CRITIQUE 

Film symptomatique des années post assassinat du président John Fitzgerald Kennedy (développement d’une théorie du complot avec complexe militaro industriel à la clef). Mais aussi post Watergate (développement d’une atmosphère de paranoïa).
Peter Hyams s’interroge comme bien des journalistes et des analystes d’images sur la vérité mise en rapport avec l’image filmée. Comme le film de Zapruder sur les évènements à Dallas du Dealy Plaza le 11 novembre 1963, Peter Hyams montre que la télévision n’est pas un vecteur de vérité et qu’elle peut même être à l’origine d’une théorie du complot.

Exit les politiques sauveurs du monde les voici pourris jusqu’à la moelle (autre syndrôme des années post Richard Nixon), vive le journalisme et sa rigueur sur les faits pour rétablir une vérité. Là où le journaliste d »A cause d’un assassinat » (« The Parallax view« ) (1974) d’Alan J. Pakula échoue, celui de « Capricorn One » risque sa vie mais parvient à faire éclater la vérité.

Le film fait abondamment référence à tous les évènements politiques et dramatiques qui ont secoué les Etats-Unis depuis une douzaine d’années. Sur lesquelles se rajoutent la théorie du complot prétendant que l’homme n’a jamais marché sur la lune. Ici Peter Hyams renverse le postulat de la théorie d’Apollo.
Il discute aussi avec le film précédemment cité « A cause d’un assassinat » mais aussi « Les hommes du Président » (« All the President’s men« ) (1976) d’Alan J. Pakula.
Le film de Peter Hyams est moins « sérieux » que ces deux films et bien plus lumineux. Il privilégie aussi le spectacle à la réflexion à l’inverse des deux films.

La partie thriller est assez efficace. Peter Hyams trouve des placements de caméra surprenants et efficaces. Le spectacle est aussi garanti avec le bal des deux hélicoptères. Leur chorégraphie est étonnante et spectaculaire.

On peut regretter un humour parfois forcé notamment avec le personnage picaresque de Telly Savalas. Et le ralenti de l’ultime scène qui gâche le plaisir.

Elliott Gould en journaliste miteux mais obstiné est très bon.
En revanche le trio des astronautes ne fonctionne pas formidablement. Mais ils se séparent assez vite et cela permet d’oublier cette faiblesse.
Hal Holbrook est toujours impérial pour jouer les bureaucrates pourris.

La bonne idée c’est d’avoir fini le film sur le retour de Brubaker pendant sa cérémonie mortuaire est de laisser imaginer au sectateur la chute des hauts personnages à l’origine du trucage de la mission Capricorn One pour des histoires de gros sous.

Très bonne musique de Jerry Goldsmith.

 

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La confrontation du journaliste avec son rédacteur en chef qui ne croit pas un mot des faits que lui raconte Caulfield et qui demande un délai supplémentaire lui permettant d’amener quelque chose de concret à la rédaction.

L’ANECDOTE

Les théoriciens du complot utiliseront les images du film de Peter Hyams pour appuyer leur discours assénant que l’homme n’a jamais marché sur la lune… Triste époque!

NOTE : 14/20

 

 

 

 

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