Synopsis
Paris, années 2020, Antoine professeur d’histoire en lycée a quelques problèmes de surdité. Il n’écoute pas ses élèves, pas plus ses collègues, il n’éteint pas son réveil, ce qui a le don d’agacer sa voisine Claire veuve et mère d’une petite fille traumatisée par la mort de son père. Claire n’hésite pas à monter à l’étage supérieur pour râler sur le bruit qu’il produit…
CRITIQUE
Sur un canevas connu : rencontre, séduction, crise et retrouvailles amoureuses, Pascal Elbé, atteint lui-même de surdité, écrit un scénario sensible et plutôt bien troussé.
Il a su s’entourer d’une distribution efficace pour servir le film dont lui-même et la magnifique Sandrine Kiberlain très à l’aise dans tous les genres de film, mais qui éxulte dans les comédies.
Marthe Villalonga et François Berléand donnent de l’épaisseur au film.
Chacun des personnages écrits par Pascal Elbé souffre d’une pathologie ou d’une absence. Alzheimer pour la mère, veuvage pour la jeune mère le célibat pour la soeur. Il sont tous un peu déglingués et doivent faire en sorte que la vie se poursuive au mieux.
Il évite les écueils du larmoyant tout en sachant faire montre de sensibilité.
Un film français de bonne facture.
La musique de Christophe Minck est malheureusement banale manque de leitmotiv ou d’un air qui lui soit immédiatement reconnaissable.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Le coming out d’Antoine sur sa surdité envers ses collègues qui acceuillent son handicap avec une certaine indifférence. Bon moment de comédie fine.
L’ANECDOTE
Ce sont les enfants de Pascal Elbé qui l’ont poussé à utiliser son handicap comme axe de son film.