ASSAUT SUR LA VILLE
- Adolfo Lastretti, Enrico Maisto, Henry Silva, Jeff Blynn, Leonard Mann, Mario Deda, Massimo Deda
- Mario Caiano
- Policier, Poliziottesco
- 1977
- Napoli spara!
- Italie
- Gianfranco Clerici, Vincenzo Mannino
- Francesco de Masi
Synopsis
Naples année 1977, 4 hommes attaquent une banque, ils utilisent la ruse de faux policiers qui font semblant de les arrêter pour les exfiltrer alors que la vraie police arrive sur les lieux. Au moment où aux abords de Naples les malfrats pensent s’en être sortis, ils se font serrer par le commissaire Belli qui les attendait sur une route. Peu de temps après c’est un train qui est attaqué par 5 hommes armés de mitraillettes dans une gare proche de Naples. Les malfrats n’hésitent pas à abattre les gardiens de leur butin. Le commissaire Belli est chargé de l’enquête…
SYNOPSIS
Ce néo-polar italien (poliziottesco en italien) s’inscrit comme une continuité au film de « S.O.S. jaguar : Opération casseurs » (« Napoli violenta« ) (1976). « Assaut sur la ville » est co-écrit par Vincenzo Mannino auteur du film précédent, on y fait référence au commissaire Betti et le personnage du jeune Gennarino apparaît plusieurs fois dans le film pour montrer l’art de la débrouille à la napolitaine pour survivre quand on est un jeune des rues. Et entre le commissaire Betti et le commissaire Belli la référence est claire.
Le film est mené tambour battant pendant 45 minutes puis s’essouffle pour reprendre du poil de la bête. Rien de très original dans le scénario si ce n’est une guerre des gangs aui profite à la police. Rien d’indigne non plus. Nous sommes dans un genre (le polizottesco) ultra balisé depuis le début des années 1970, et le film se coule dans le moule faisant un objet commercial à gros potentiel financier pour les producteurs.
Le film outre l’intrigue principale balaie les spectres de l’insécurité des années de plomb de l’Italie notamment en ce qui concerne les violences exercées sur la population. Jusqu’à l’agression pédophile!
L’acteur principal qui sous le pseudo « américain » de Leonard Mann cache l’acteur italien Leonardo Manzella rend un hommage appuyé à Clint Eastwood en machouillant des bouts de cigares. L’acteur un brin fluet, parvient quand même à rendre son personnage crédible et pertinent par moments.
Il manque peut-être une belle course poursuite dans les rues de Naples, bien qu’il y en ait une (mais trop courte) pour être mémorable.
Mario Caiano tout petit maître italien du film de genre signe peut-être avec ce film un de ses meilleurs opus.
La musique de Francesco de Masi remplit son contrat d’illustration avec musique groovy et rappels folkloriques. Elle n’est cependant pas à ranger dans les must du genre.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
L’attaque du train avec panique des voyageurs, utilisation de palstic pour faire sauter la porte du wagon postal, et tirs de mitraillettes à foison. Du gros spectacle.
L’ANECDOTE
Henry Silva (1926-2022) joue son énième mafieux retors et violent comme personne, et avec une conscience professionnelle qu’il faut saluer. Il tournera en France un film policier très inspiré du style poliziottesco « Le marginal » (1983) de Jacques Deray alors que le genre est mort en Italie depuis 3 à 4 ans. Il interprètera le rôle de Sauveur Mecacci trafiquant de drogue face au policier Philippe Jordan interprété par Jean-Paul Belmondo.