Synopsis
Pavie, années 1970, 4 bandits montent en pleine rue une embuscade astucieuse. Ils utilisent une voiture montée d’une caméra de cinéma faisant croire aux passants qu’il s’agit d’un tournage. Ils coincent à un carrefour une voiture qui fait un convoi de fonds. Mais l’escorte du fonds qui sort de la voiture est abattu par le chef de gang. Les bandits parviennent à fuir en abandonnant la voiture montée d’une caméra. Sur les lieux arrive le commissaire Calò. Mais celui-ci s’aperçoit qu’il a été devancé par le commissaire Tomas Ravelli d’Interpol dont les méthodes expéditives ne plaisent guère…
CRITIQUE
Stelvio Massi futur spécialiste du « poliziottesco » (il aura tourné une douzaine de films de ce genre) mais sans grand talent, nous livre un film un poil mollasson avec une petite poursuite en voiture pas très spectaculaire.
Le film doit donc s’appuyer sur le scénario et l’interprétation.
Le scénario écrit à 8 mains n’est ni inventif ni passionnant, il se contente de suivre un chemin balisé par les films précédents.
Reste donc l’interprétation.
Tomàs Miliàn est ici aussi très peu démonstratif dans son jeu. Il se contente de mâchonner un cigarillo.
Gastone Moschin est un peu plus exhubérant, mais là aussi son rôle est bridé par le scénario. Il n’est pas le méchant que l’on aime détester.
C’est Mario Carotenuto qui tire son épingle du jeu dans un second rôle de flic débonnaire à quelques heures de sa retraite.
La musique de Stelvio Cipriani met du temps à s’installer dans le film. Ce n’est que dans le dernier quart d’heure qu’elle prend de l’ampleur dans le récit. On lui retrouve le groove dont il s’est fait une spécialité.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Les trunds se sont installés chez un anonyme et menacent la famille afin de les rendre dociles. Notamment « le marseillais » violente la fille. Mais la scène se désamorce d’elle-même, là où d’autres films du genre n’hésitent pas à filmer le meurtre et le viol, Stelvio Massi et ses scénaristes semblent reculer devant la surenchère.
L’ANECDOTE
C’est le premier poliziottesco de Stelvio Massi qui s’attaque au genre alors que celui-ci est déjà sur la pente descendante.
NOTE : 10/20
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