Synopsis
Montagnes Rocheuses années 1980, Aldo ramène deux indiens à la mine d’or où il travaille perdue dans les montagnes et difficilement accessible. Le jour de la paie surgissent des bandits masqués qui assassinent tous les ouvriers pour s’emparer de l’argent. Mais ils ont raté Aldo qui a fait le mort ainsi que les deux indiens qui n’étaient pas à la distribution de la paie. A eux trois, ils finissent par éliminer la bande. Ils décident de quitter le lieux et d’emporter une cargaison d’or qu’ils se partageront. Mais très vite entre Aldo et les deux indiens s’instaure un climat de défiance…
CRITIQUE
Franchement, José Giovanni a perdu le mojo depuis le milieu des années 1970.
Son film qui avait un beau potentiel de film d’aventures est bien plat. Il y avait pourtant un joli cockail qui aurait pu en faire un grand film:
Une belle amitié entre Aldo (Lino Ventura) et Gérard (Bernard Giraudeau).
Les montagnes rocheuses et ses paysages vastes et hostiles, ses forêts et ses rivières tumultueuses.
La recherche d’un trésor.
Une femme charismatique et (à peine) vénale.
Une menace indienne.
Une insspiration western.
And last but not least, la musique d’Ennio Morricone!
Le film par ailleurs commence plutôt bien. Une petite exposition des lieux (les rocheuses, puis la mine) l’irruption de la violence, le jeu du chat et de la souris avec Aldo et les deux indiens (un poil naïfs). Puis d’un coup le film s’installe à Montreal et alentours et tout part à vau-l’eau.
Le scénario se ramollit, insiste beaucoup trop sur l’amitié entre Aldo et Gérard en se perdant dans des flashbacks trop nombreux et redondants. Le ventre mou du film n’en finit pas et ne laisse plus guère de place pour développer une troisième partie qui pourrait récupérer le spectateur.
Enfin la partie finale avec le retour dans les rocheuses manque de rebondissements. Et lorsqu’il y en a un, il est bien terne.
Reste que le duo Ventura/Giraudeau fonctionne vraiment bien. Nous aurions préféré les voir un peu plus dans l’aventure et moins dans la revisite de leur passé.
Claudia Cardinale est sous employée et Béatrix Van Til par rapport à ce qu’apporte son personnage sur employée.
Le film est à l’image de son affiche : fait de brics et de brocs mais sans réel lien.
José Giovanni profite de la très bonne musique d’Ennio Morricone pour habiller ses images. Résultat si l’on chantonne encore longtemps la zique du compositeur romain, les images s’effacent assez vite.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
La dernière image du film avec nos deux indiens qui voient du haut de la montagne l’équipe d’Aldo et Gérard mettre la main sur le trésor. Qu’ils se rassurent ils n’ont pas pris la moitié du butin! Il en reste dans les chutes…
L’ANECDOTE
Lino Ventura (1919-1987) tourne en 1984 deux films « La 7ème cible » puis « Cent jours à Palerme » en 1987 il tourne un petit rôle dans le film de Roger Hanin « La rumba« . Il décède peu après.