Synopsis
Rome années 1960 un le jour férié du 15 août, Bruno un dilettante trentenaire bien sonné, cherche en vain un téléphone dans une ville désertée de sa population. Par chance il aperçoit à sa fenêtre Roberto un étudiant en droit qui révise pour passer son examen. Pour le remercier de lui avoir permis de passer un coup de fil, Bruno propose à Roberto une ballade en voiture. A la recherche d’un paquet de cigarettes et d’un repas, la ballade les éloignera de plus en plus de Rome. Roberto s’apercevra que Bruno est un sans gêne, un peu brutal qui vit d’expédients, et de prêts non remboursés, un coureur de jupons et un père divorcé maladroit avec sa fille plus mature que lui…
CRITIQUE
Véritable chef d’œuvre de la comédie à l’italienne.
Ces deux portraits dignes de La Bruyère d’une Italie dilettante, affable et amorale, qui tue l’Italie laborieuse et porteuse d’avenir font froid dans le dos.
La fin sèche du film surprend, même si dans le fond, il ne pouvait pas se passer autre chose que cette issue fatale dans un virage de Toscane.
Dino Risi et Ettore Scola aidés de Ruggero Maccari sont au scénario.
On sent que c’est un film extrêmement maîtrisé dans la réalisation même si des parties de dialogues sont improvisés notamment lors des dépassements d’autres véhicules à bord de la Lancia Aurelia.
Vittorio Gassman dans ce rôle ignoble est sublime et Jean-Louis Trintignant qui a 32 ans joue un homme de 20 ans est formidable.
La musique de Riz Ortolani est une tempête de jazz.
Deux ou trois tubes italiens de l’époque accompagnent ce road-movie amer et sensationnel.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
La scène finale qui marque les esprits pour son injustice.
L’ANECDOTE
Plutôt accueilli fraîchement par la critique et le succès n’étant dû qu’à un laborieux bouche-à-oreille, ce n’est qu’après les années 1980 et de multiples rediffusions que ce film a pris toute sa place dans la filmographie internationale.