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Synopsis

Rome années 1880 le vieux Gregorio Ferramonti boulanger, prend sa retraite et ferme le magasin. Il une fille et deux fils. A Mario il ne donnera rien car il a payé ses dettes de jeu jusqu’à présent, mais à partir de ce jour c’est terminé. A Pippo il lui donne quelques milliers de lires, dont il fera bien ce qu’il voudra de toutes façons c’est un médiocre. Quant à sa fille Teta qui s’est mariée avec un politicien méprisable, il l’a déjà doté, elle ne recevra pas un sous non plus. Et qu’ils se le prennent pour dit: il ne veut plus les revoir. Jamais. Pippo a acheté une quincaillerie à un couple, et il a épousé leur fille Irene…

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CRITIQUE

Mauro Bolognini demande à trois scénaristes (parmi lesquels le fidèle Ugo Pirro) d’adapter le roman de Gaetano Carlo Chelli « L’eredità Ferramonti ». L’histoire d’une famille qui se déchire dès le début du roman, pour finir exsangue à la fin. Et au milieu une femme, Irene qui va tout faire pour accaparer le magot du vieux Gregorio Ferramonti tant convoité par sa progéniture.

Sur un scénario du très grand scénariste Ugo Pirro fidèle au roman, Mauro Bolognini ajoute sa pâte d’esthète et de peintre. Il fait appel à son photographe attitré Ennio Guarnieri. Celui-ci exécute un travail magnifique et pare Rome de ses plus beaux atours.

Mauro Bolognini c’est comme Claude Chabrol. Une fascination pour la bourgeoisie et ses travers. Qu’ils soient sexuels ou financiers.
Mais à la différence du réalisateur français, Mauro Bolognini ne bâcle pas ses scénarios et obtient des financements dignes de son talent.

Le choix d’Anthony Quinn s’avère être des plus judicieux, car celui-ci a le physique d’un homme âgé qui a fait sa fortune tout seul, dans sa boulangerie, et en se battant pour le moindre sous.
En Italie à cette époque, les voix sont toujours post synchronisées (enregistrées après le tournage) et donc Anthony Quinn a la voix d’un acteur italien.

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Quant à Dominique Sanda, elle se donne à Mauro Bolognini corps et âme pour interpréter cette Irene issue d’une petite bourgeoisie qui ne pense qu’à diviser pour mieux régner sur une famille qui vit au-dessus de ses moyens et qui ne rêve que d’une chose : c’est que le vieux crève pour mettre la main sur les millions de lires qu’il a amassées.

Splendide musique de Ennio Morricone qui a toujours su offrir au réalisateur la quintessence de son art. On pense souvent au duo Ennio Morricone – Sergio Leone qui certes fut révolutionnaire dans l’appréhension de la musique de films. Mais Ennio Morricone a eu aussi des collaborations très fructueuses notamment avec Mauro Bolognini pour lequel il a composé des thèmes tous plus sublimes les uns que les autres. Je pense à  « Ce merveilleux automne » (« Un bellissimo novembre« ) (1969) « Metello » (1970), « La grande bourgeoise » (« Fatti di gente perbene« ) (1974), « La dame aux camélias« , (« La storia vera della signora dalle camelie« ) (1981), « La vénitienne » (« La venexiana« ) (1986)… Il y en a d’autres!

 

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE 

Irene, anéantie par le suicide de Mario, qui ruine ses espérances, fuit la maison des Ferramonti, en se tenant aux murs gris des vieilles rues de la capitale. Superbes images du duo Mauro Bolognini et Ennio Guarnieri.

L’ANECDOTE

rueducine.com-palme-d-orDominique Sanda remporte au festival de Cannes le prix d’interprétation féminine.

NOTE : 17/20

 

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